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Des aides soignantes accusées de maltraitance font la grève de la faim

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 15/10/2012

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Répression et dénigrement disent les syndicats

Cinq aide-soignantes d'une maison de retraite des Bouches-du-Rhône étaient vendredi en grève de la faim depuis trois jours pour protester contre la direction qui les accuse de maltraitance, cette dernière évoquant des faits anciens, a-t-on appris de sources concordantes.

Selon un communiqué de Force Ouvrière (FO),
la direction de la maison de retraite publique de Saint-Chamas "s'est engagée dans une campagne systématique d'accusation et de dénigrement".

Le syndicat relie ces accusations au fait que depuis fin
février 2012, une partie du personnel ait ouvert une permanence syndicale FO au sein de l'établissement. Or, "jusqu'alors, aucune accusation de ce type n'avait été portée par la direction", ajoute-t-il. "Depuis cette date, les sanctions ne cessent de pleuvoir: blâme puis mise à pied d'une aide-soignante qui par ailleurs est la secrétaire du syndicat FO avec demande d'un conseil de discipline en vue de son licenciement", précise le communiqué.

Selon FO, quatre autres aide-soignantes syndiquées ont
été sanctionnées "pour avoir refusé d'apporter des témoignages imaginaires à l'encontre de l'agent mis à pied".

Pour la directrice de l'établissement, qui compte 70 salariés
, "des faits de maltraitance ont été dénoncés par les familles" en fin d'année dernière, à la suite de quoi une enquête administrative avait été ouverte.

"J'ai pris des sanctions modulées en fonction de la gravité de faits",
à l'encontre de six personnes, a affirmé Solange Ottomani, précisant que quatre agents avaient été sanctionnés (un avertissement et trois blâmes), et un cinquième suspendu.

Selon Mme Ottomani, la maltraitance se traduisait en
"privation de nourriture, bousculade des agents, enfermement des résidents déambulants, abandon des résidents sans surveillance, suspicion de coups, traitements pour les endormir etc..". "Une procédure est en cours, un rapport (sur une réorganisation de l'établissement, NDLR) est en train d'être finalisé", a-t-on précisé à l'Agence régionale de Santé (ARS), à qui FO-Santé a demandé une médiation.

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