La coloscopie, devenue un examen courant
Examen visuel du côlon et du rectum réalisé à l'aide d'une sonde, l'endoscopie est devenue un acte courant en France, pratiqué 1,28 million de fois en 2011, selon une étude de l'Assurance maladie publiée jeudi dernier. Il permet de détecter de manière précoce les cancers du côlon et dans un tiers des cas d'extraire des polypes, tumeurs bénignes de l'appareil digestif qui peuvent dégénérer en tumeurs cancéreuses.
En France, près d'une personne sur cinq âgée de plus de 50 ans a déjà pratiqué ce type d'examen, précise le rapport de l'Assurance maladie. Le pays se situe ainsi loin devant la Suède, la Norvège, la Finlande ou les Pays-Bas. Mais ce n'est pas sans conséquence sur les dépenses de santé, avec un coût estimé en France à 800 millions d'euros en 2011.
Il faut dire que le dépistage du cancer colorectal est aujourd'hui proposé en France de manière systématique, et ce depuis 2008, aux personnes âgées de 50 ans à 74 ans, avec en première intention une recherche de sang dans les selles (test de type "Hemoccult", proposé tous les deux ans). Si ce test est positif, la personne est généralement invitée à faire réaliser une coloscopie.
Dans les faits, "les coloscopies sont le plus souvent pratiquées par des gastro-entérologues à la suite de symptômes inexpliqués (douleurs abdominales,
diarrhées, constipations, saignements, etc.) ou bien dans le cadre du suivi de pathologies de l'intestin, comme les maladies inflammatoires de type
rectocolite hémorragique (RCH) ou maladie de Crohn.
Pourtant la coloscopie n'est pas un acte anodin, avec comme principales complications les perforations intestinales (600 à 1.300 cas par an) et des hémorragies sévères (environ 1.300 cas par an)."