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Les Français renoncent à se soigner en raison des délais de rendez vous trop importants

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 10/12/2012

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Les dépassements d’honoraires arrivent loin derrière.

Les délais d'attente pour obtenir un rendez-vous chez un praticien sont jugés pires que les dépassements d'honoraires, indique un sondage réalisé par l'Ifop début octobre pour le cabinet de conseil spécialisé en santé Jalma.
59 % des Français ont renoncé à se soigner à cause de la difficulté de décrocher une consultation rapidement. Un ration stable par rapport à la précédente étude menée il y a un an.
Pour 42 % des sondés, le coût de la consultation n'arrive qu'en deuxième place (+ 5 % en un an). Pour Jalma, la crise restreint les dépenses des patients pauvres. Il n’est pas exclu qu’une mauvaise compréhension du système de remboursement des soins explique également le phénomène.
«Cette hausse montre que le bruit médiatique et le discours politique centré sur les dépassements d'honoraires» passe à côté des préoccupations des patients interprète Jean-Marc Aubert, associé chez Jalma.
La palme aux ophtalmos
Les délais d’attente ont augmenté de quatre jours en moyenne en un an, à 48 jours, pour un rendez-vous chez un spécialiste et sont deux fois plus longs à la campagne qu'à Paris. Les ophtalmologues battent tous les records, avec 104 jours en 2012 (contre 103 en 2011). Une moyenne qui cache néanmoins de fortes disparités, un tiers des délais étant supérieurs à six mois dans cette spécialité.
La situation est particulièrement tendue dans les régions «à très forte aversion aux dépassements d'honoraires» - comprendre où la patientèle est particulièrement modeste. Les ophtalmologues ont en effet tendance à déserter ces zones, faute de pouvoir pratiquer les tarifs qu'ils souhaitent.
Ces délais qui s'allongent sont un problème dans les spécialités amenées à soigner des pathologies chroniques nécessitant des rendez-vous fréquents. Les rhumatologues (36 jours, en hausse de 8) et les cardiologues (38 jours, en hausse de 9) sont pris dans un cercle vicieux. D'une part, ils sont nombreux à approcher de la retraite - près de la moitié des cardiologues ont plus de 55 ans. D'autre part, les patients, eux aussi, vieillissent et leur nombre devrait augmenter de 7 % dans les prochaines années.
Peu de chance donc que les délais d'attente diminuent à court terme.

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