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La défiance vis-à-vis des médicaments génériques s'accroît

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 17/12/2012

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Un sondage Ifop ‑PHR

Les Français sont de plus en plus réticents face aux médicaments génériques, avec une défiance qui a augmenté de 5 points en un an, selon un sondage Ifop publié lundi.
Alors qu'ils étaient encore 62% en 2011 à accepter systématiquement la substitution d'un médicament d'origine, ils ne sont plus que 57% à l'accepter cette année, selon le sondage réalisé pour le groupe de pharmaciens PHR. Les Français sont également plus réservés quant à l'efficacité des génériques, 72% la jugeant similaire à celle des médicaments d'origine contre 77% en 2011.
Quant à la perception de la sécurité des génériques, elle baisse de 10 points, avec 61% des Francais se déclarant convaincus que ces médicaments sont "aussi sûrs" que les médicaments d'origine, contre 71% en 2011.
Les personnes interrogées sont également très critiques vis-à-vis de la loi de 2006 qui a supprimé le tiers payant en cas de refus des génériques, estimant, pour 46% d'entre elles, qu'elle porte atteinte à leur liberté. Les personnes âgées de 35 à 49 ans sont même majoritaires (51%) à remettre en cause cette mesure, strictement appliquée depuis le 1er juillet 2012 par les pharmaciens.
L'économie que représente les génériques continue en revanche à faire consensus, avec 82% des Français estimant que ces médicaments sont plus économiques que les médicaments d'origine. La Sécurité sociale rembourse aujourd'hui quelque 700 millions de boîtes de génériques par an, soit près de deux fois plus qu'en 2006, ce qui a permis d'économiser 1,3 milliard d'euros par an.
Le taux de substitution est actuellement de 76%, ce qui est jugé encore insuffisant par les autorités.
Lucien Bennatan, le président du groupe PHR (qui représente 11% des pharmacies en France), reconnaît "qu'il reste du chemin à parcourir" et que les professionnels de santé "devront sensibiliser davantage les patients". Pour restaurer la confiance des Français, il préconise de remplacer la loi sur le tiers payant "par une action pédagogique, relayée à travers une campagne d'information nationale et qui serait soutenue par les pharmaciens".
Ce sondage a été effectué du 18 au 21 septembre sur un échantillon de 1.009 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, par questionnaire auto-administré en ligne et selon la méthode des quotas.

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