Fin de partie : un thème difficile de Samuel Beckett à l'Odéon à partir du 10 janvier 2013


Les quatre personnages évoluent dans une sorte de refuge glauque, gris, post-apocaplytique. Ils sont cloitrés, quasi emmurés.
Alors que Clov gesticule, s’active, répond aux sifflets de Hamm. Celui-ci souffre, ses yeux saignent. Il est pathétique, cabotin (il veut qu’on écoute ses histoires) mais aussi méchant et odieux avec l’infatigable Clov qui s’émancipe peu à peu, avec son père, qu’il déteste ouvertement.
Seuls les parents sortant régulièrement de leur poubelle respective, sont tendres l’un envers l’autre.
Tout s’arrête petit à petit : “il n’y a plus de médicaments”.
Chacun attend la fin, qui n’arrive pas.
Les réparties fusent dures, absurdes et drôles. “Rien n’est plus drôle que le malheur” sourit Nell.
On est cueilli, déstabilisé, amusé et peiné par ces personnages magnifiquement interprétés dans ce monde absurde qui interroge.
Fin de partie
Pièce de Samuel Beckett
Odéon — Théâtre de l’Europe jusqu’au 10 février.