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Retraites complémentaires: le Medef propose un quasi gel de la hausse des pensions

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 21/01/2013

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Le patronat veut aussi rallonger la durée de cotisation

Le Medef a réclamé mardi 15 janvier un quasi-gel des pensions au 1er avril.
Au cours de la troisième séance de négociations paritaires entamées le 22 novembre dans le but de renflouer les régimes Agirc (cadres) et Arrco (tous salariés), le Medef a mis sur la table un "projet d'accord" qui propose notamment de geler la hausse des pensions de retraite sans tenir compte de l’inflation.

Si rien n'est fait, le déficit cumulé des deux régimes, actuellement de 6,5 milliards, passera à 10,5 milliards en 2017. Il reste encore trois réunions, les 6 et 14 février et le 7 mars.
Pour le 1er avril, date habituelle de revalorisation des retraites, le patronat avait évoqué une sous-indexation des pensions d'un point par rapport à l'inflation (hors tabac). Il réclame maintenant -1,5 point dès le 1er avril 2013, et -1 point pour les quatre années suivantes jusqu'en 2017. Pour 2013, le taux d'inflation devrait atteindre 1,8%, selon les prévisions du gouvernement. Le taux moyen de 2012 n'a pas été officiellement annoncé mais celui sur 12 mois en décembre était de 1,2%.

La proposition patronale équivaudrait à « un gel", ont souligné plusieurs négociateurs syndicaux devant la presse. Cette solution semble néanmoins intéresser le gouvernement pour le régime général des retraites. Ainsi pour le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, une désindexation des retraites complémentaires par rapport à l'inflation "serait un élément d'appréciation très important".
"On ne pourra pas ne pas en tenir compte", a-t-il dit au journal économique Les Echos. Dans l'esprit du Medef, les négociations sur les complémentaires peuvent servir de modèle pour la réforme que souhaite engager plus tard cette année le gouvernement sur le régime général.
Le Medef propose ainsi un relèvement rapide de l'âge légal à 63 ans et un allongement à 43 annuités de la durée de cotisation, les représentants du Medef évoquent maintenant --mais seulement oralement-- un âge légal repoussé à 64 ans. Une position inacceptable pour certains syndicats, dont la CGT, qui a présenté mardi son propre texte sur les complémentaires.
Mis à part le coup de frein sur les pensions, le Medef veut aussi, dès le 1er janvier 2014, rogner sur les pensions de réversion (perçues en majorité par les veuves) en les faisant passer de 60 à 56% de la pension du conjoint décédé, et de les calculer au prorata des années de mariage.
Au chapitre des ressources, le patronat refuse pour le moment toute hausse des cotisations, ce que réclament plusieurs syndicats.

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