Paulette, vieille et pauvre, s'en sort en vendant du haschisch
Quand jeunes et vieux de banlieue s’associent
"Paulette" - c'est son prénom et le titre du film - vit seule dans une cité HLM de la banlieue parisienne. Avec sa maigre retraite, elle n’arrive plus à joindre les deux bouts. Lorsqu’un soir elle assiste à un curieux trafic en bas de son immeuble, Paulette y voit le signe du destin. Elle décide de se lancer dans la vente de cannabis. Après tout, pourquoi pas elle ?
Paulette était pâtissière autrefois. Son don pour le commerce et ses talents de cuisinière sont autant d’atouts pour trouver des solutions originales dans l’exercice de sa nouvelle activité.
Le film repose sur une anecdote véridique : une femme retraitée qui, pour sortir du dénument est devenue "dealeuse". Quand les revenus légaux ne suffisent pas, les revenus illégaux ont-ils droit de cité ?
Le film ne fait pas de morale, mais montre que Paulette devient plus gentille et moins peste quand son train de vie s'améliore. Elle est aussi moins seule parce qu'elle retrouve "un travail". La solitude des vieux pauvres est un sujet rarement traité au cinéma.
Les relations entre cette "vieille" coriace et les "jeunes" de banlieue qui ne le sont pas moins valent le détour.
Il n'est pas sûr que "Paulette" soit un chef d'oeuvre, mais il s'agit d'une oeuvre que l'on peut voir au cinéma par son côté décalé et en raison du talent de Bernadette Lafont.
Dans les salles actuellement.