Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Constances, vaste étude d'épidémiologie sur 200.000 personnes, prend son envol

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 11/03/2013

0 commentaires

Compléter les connaissances sur l’état de santé des Français

"Constances", la plus grande enquête épidémiologique et de santé publique française, prévoit de suivre pendant cinq ans 200.000 volontaires de 18 à 69 ans, pour comprendre ce qui favorise le vieillissement, les maladies chroniques ou encore pour mieux recenser les risques professionnels, selon ses responsables.

Mené conjointement par l'Inserm et l'Assurance maladie, le projet "Constances" (CONSulTANts des Centres d'Examens de Santé), lancé en 2009 a d'abord connu une phase pilote avec près de 4.000 participants. Il regroupe à présent déjà plus de 14.000 volontaires.

Jeudi, les chercheurs donneront solennellement le coup d'envoi du recrutement à plein régime de cet énorme échantillon, représentatif de la population française et affilié au régime général de la sécurité sociale, qui va permettre d'étudier à la loupe, cinq ans durant, leur santé.

Ce projet, placée sous la responsabilité de Marie Zins, a pour objectif de constituer une base de données nationale, une "infrastructure" ouverte à la communauté des chercheurs qui ont déjà proposé une quarantaine de projets (vieillissement, diabète...).

Les participant recrutés par tirage au sort reçoivent une lettre leur proposant de participer à cette "cohorte". A leur entrée dans ce groupe, ils bénéficient d'un bilan de santé complet dans les Centres d'examens de santé de la sécurité sociale, qui sera répété tous les 5 ans.

Ils répondent ensuite régulièrement à des questionnaires sur leur profession, leur mode de vie (alimentation, consommation d'alcool ou de tabac, sexualité ...), leur état de santé et leur environnement. Ces informations sont appariées avec les données de soins ou d'hospitalisation de l'Assurance maladie et de la Cnav pour leur trajectoire professionnelle.

L'ensemble des données est traité de façon confidentielle et protégée. Les volontaires seront invités au fil du temps à se représenter dans les centres d'examen.

Des échantillons de sang et d'urine seront conservés en vue de la création future d'une "biobanque", relève Marie Zins. Pour ce projet (www.constances.fr/fr/), quatre thèmes seront particulièrement suivis : les risques professionnels, le vieillissement, les inégalités sociales de santé et les problèmes spécifiques de la santé des femmes.

Des tests permettront de mesurer les fonctions intellectuelles et la mémoire à partir de 45 ans alors que les études sur le vieillissement et la maladie d'Alzheimer mesurent ces performances généralement à partir de 65 ans, a expliqué la chercheuse. Les données de géolocalisation permettront en outre de croiser les données de santé avec des caractéristiques locales (pollution, antenne-relais de téléphonie mobile...)

Constances permettra aussi de disposer d'informations qui font défaut en France (ou sont incomplètes) sur la vision, l'audition, la fonction respiratoire, l'obésité etc., le tout mesuré par des personnels spécialement formés, souligne Mme Zins qui porte ce projet avec l'épidémiologiste Marcel Goldberg.

Le financement sur 8 ans (de l'ordre de 158 millions d'euros) est pour l'essentiel apporté en nature par l'Assurance maladie (examens de santé...).

Partager cet article

Sur le même sujet