Un coursier sanitaire et social au chevet des patients... et des médecins
De l’action plutôt que de la compassion
Inventé par des associations, le concept de « coursier sanitaire et social » permet aux médecins de déléguer à d’autres les souffrances de leurs patients qui ne relèvent pas du soin.
Les médecins sont parfois impuissants face à des souffrances qui ne relèvent pas du soin. Une dame âgée isolée qui n’a plus le courage de s’alimenter; cette femme atteinte d’un cancer, avec trois enfants en bas âge… Dans le 93, les généralistes ont désormais une solution, le coursier sanitaire et social.
Grace à un numéro de portable, le médecin peut mobiliser une sorte de pompier social qui va très vite rencontrer le patient à son domicile, évaluer ses besoins, mobiliser les organismes et dispositifs adéquats, mettre en place les aides pour stabiliser la situation sociale et faciliter le traitement médical.
Le coursier n’intervient que sur la sollicitation du médecin et de son patient, avec un champ d’action très varié, du plus simple - rétablir quelqu’un dans ses droits sociaux - au plus complexe : surendettement, avis d’expulsion, enfants qui craquent et parents qui se déchirent …
À chaque fois, en faisant le lien entre tous les professionnels concernés : aides-soignants, infirmières, assistantes sociales, Conseil général, MDPH, Sécu, employeur, bailleur, école. Cette initiative est issue du Centre de ressources pour mini-réseaux de proximité, une association qui rayonne en Seine-Saint-Denis grâce à des financements de l’agence régionale de santé (ARS). Elle est intervenue en 2012 auprès de 370 patients et de leurs médecins, bien au-delà de l’objectif de 200 dossiers initialement fixé, et ce malgré des moyens modestes (deux salariées et des stagiaires).
Le coursier n’intervient que sur la sollicitation du médecin et de son patient, avec un champ d’action très varié, du plus simple - rétablir quelqu’un dans ses droits sociaux - au plus complexe : surendettement, avis d’expulsion, enfants qui craquent et parents qui se déchirent …
À chaque fois, en faisant le lien entre tous les professionnels concernés : aides-soignants, infirmières, assistantes sociales, Conseil général, MDPH, Sécu, employeur, bailleur, école. Cette initiative est issue du Centre de ressources pour mini-réseaux de proximité, une association qui rayonne en Seine-Saint-Denis grâce à des financements de l’agence régionale de santé (ARS). Elle est intervenue en 2012 auprès de 370 patients et de leurs médecins, bien au-delà de l’objectif de 200 dossiers initialement fixé, et ce malgré des moyens modestes (deux salariées et des stagiaires).
Ailleurs en France, seuls les médecins de Franche-Comté peuvent, pour l’heure, s’en remettre à des coursiers sanitaires et sociaux. Grâce à une association, l’ARESPA, également financée par l’ARS, qui s’est déployée dans toute la région, où elle emploie aujourd’hui une dizaine de personnes. Ici encore, l’initiative est plébiscitée.
De leur côté, les ARS devraient prochainement mesurer l’impact de cette innovation sur le coût et la qualité des soins. « Nous avons fait, en interne, une étude auprès de 68 patients, suivis pendant 6 mois. Selon leurs médecins, les coursiers sanitaires et sociaux ont permis d’éviter 476 jours d’hospitalisation », a indiqué Frédérique Le Marer, présidente de l’ARESPA. Des projets seraient en cours à Paris, Bordeaux, Avignon et Lille.
Fiche pratique Arespa à Besançon
De leur côté, les ARS devraient prochainement mesurer l’impact de cette innovation sur le coût et la qualité des soins. « Nous avons fait, en interne, une étude auprès de 68 patients, suivis pendant 6 mois. Selon leurs médecins, les coursiers sanitaires et sociaux ont permis d’éviter 476 jours d’hospitalisation », a indiqué Frédérique Le Marer, présidente de l’ARESPA. Des projets seraient en cours à Paris, Bordeaux, Avignon et Lille.
Fiche pratique Arespa à Besançon
Adresse du Centre de ressources pour mini-réseaux de proximité -3, place de Tavarnelle, 93220 Gagny