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Trouver son lieu de vie

De l'obligation de l'aide familiale ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 08/07/2013

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"Vivre ensemble" quatre, voire cinq générations les unes à côté des autres, c'est nouveau. Ca s'invente. Nous aimons primer les initiatives chez Agevillage ("Prix vivre ensemble 2013"). Mais l'actualité du vieillissement percute malheureusement plusieurs niveaux de réalité que nous sommes obligés de mettre en avant.

Je pense à la solitude, qui touche aujourd’hui 5 millions de Français de tous âges, soit 1 million de plus qu’en 2010, selon la Fondation de France. La ministre chargée des personnes âgées a conscience de cette crise du lien social qui peut avoir des conséquences dramatiques notamment en cas de crises climatiques (grands froids, canicule). Le groupe de travail Monalisa "Mobilisation nationale contre l’isolement social des âgés" rend ses recommandations vendredi prochain.

L'accès aux droits pose également problème : l'APA (Allocation personnalisée d'autonomie), l'aide ménagère ne sont pas attribuées également selon les territoires, sans parler de la situation très difficile des personnes immigrées âgées. L'accès à la santé n'est pas égal non plus quand on voit la difficulté qu'ont certains à financer une mutuelle avec une retraite trop faible, quand on voit poindre les déserts médicaux, que les acteurs publics tentent de limiter.

Les acteurs publics aussi crient au désespoir quant à leur finances. Les départements risquent la faillite car ils supportent plus de 70% des dépenses d'APA (et l'Etat à peine 30% aujourd'hui). Qu'ils coupent dans leurs dépenses de fonctionnement, dit la Cour des Comptes.

Pour autant, le système peine à se restructurer, à simplifier les strates du mille-feuilles administratif et réglementaire. Il n'y a plus d'argent mais qu'il est difficile de lancer des réformes de fond, sur l'évaluation du besoin d'aides, sur le parcours de santé dans une filière de services, de logement, de technologies identifiées, labellisée.

Face à la complexité du système, sans guichet unique d'accès aux droits, à la santé, à l'aide à l'autonomie, c'est vers la famille, les proches que les regards se tournent. Aux aidants d'évaluer, de trouver des aides, de structurer les services autour de la personne, de participer directement à l'aide quotidienne et aussi au financement (de manière volontaire ou via l'obligation alimentaire, ou le recours sur succession quand on perçoit l'aide sociale).

Cette injonction d'aider vient percuter des réalités telles que l'éloignement géographique des proches (pour trouver du travail), l'évolution de la cellule familiale, le respect des libertés individuelles, comme le rappelle l'association française des aidants.

Il y a 10 ans, en 2003, pendant la tristement célèbre canicule, les aidants familiaux ont été actifs, quand ils existaient. Contrairement à ce qui a été dit.

A-t-on appris depuis 10 ans ? Sait-on mieux accompagner les plus fragiles d'entre nous ? Notre société ne se repose-t-elle pas trop sur ces aidants proches, familiaux, non professionnels ? Leur vient-on suffisamment en aide ?

Pas question, chez Agevillage de baisser les bras. Nous fêtons notre 10 000ème actualité cette semaine à la rédaction.
Comptez sur nous pour continuer d'alerter, de secouer sur ces enjeux, et aussi mettre en lumière les initiatives couronnées de succès par l'implication de tous ces "aidants" (comme le rêve d'André Dechaine de sauter en parachute à 97 ans).

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