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Etre aidant, être aidé

A lire : Je prends soin des autres sans m’épuiser

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 1 min

Date de publication 07/11/2022

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« J’ai l’impression de faire tout pour tout le monde, sans jamais rien recevoir en retour ». Combien de soignants, d’aidants ont un jour formulé cette pensée, sans l’exprimer la plupart du temps ? Combien d’entre eux se sont placés bien malgré eux dans une position de « valeureux petit soldat », de sauveur ? Dans son nouvel ouvrage, la psychologue Annick Taquet-Assoignons explique les risques de cette posture et donne des clefs pour en sortir.

Comme nombre d’entre nous, Annick Taquet-Assoignons a été bouleversée par la crise sanitaire, qui est venue remettre en question sa pratique : « je n’étais plus sûre de pouvoir continuer longtemps à écouter et à aider les personnes en souffrance ».

Un questionnement qui l’a conduite à s’intéresser à toutes ces personnes « qui sauvent », les soignants, les aidants… et aux risques de s’enfermer dans ce rôle. Un rôle qui n’est pas réservé à ces deux catégories de personnes, souligne-t-elle : tout le monde, à tout moment de sa vie, occuper l’un des trois rôles du triangle de Karpman (bourreau/victime/sauveur).

Fatigue compassionnelle

Après avoir détaillé les raisons qui peuvent pousser tout un chacun à adopter ce rôle de sauveur, l’autrice en explique les risques : la fatigue compassionnelle, qui conduit inéluctablement vers un épuisement physique, émotionnel et cognitif.

Un épuisement qui peut se traduire par une perte de vitalité, de la lassitude, un sentiment de surcharge émotionnelle, des symptômes d’attitude (cynisme, irritation…), une sécheresse émotionnelle et pour les soignants une perte du sentiment de vocation.

Dans la deuxième partie de son livre, Annick Taquet-Assoignons propose de nombreux exercices pour sortir de cette posture épuisante, des stratégies à mettre en place. En travaillant sur soi, en s’accordant des temps de plaisir, mais aussi en développant un réseau de soutien autour de soi, il sera possible de mettre des limites à son rôle de sauveur, pour parvenir enfin à prendre soin des autres sans s’épuiser.

Je prends soin des autres sans m'épuiser
À tous les proches aidants, soignants...
Annick Taquet-Assoignons
Editions Le souffle d’or
Octobre 2022
14 euros

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