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Vivre chez soi

Accès aux droits : 23 % des personnes âgées en difficulté face aux démarches administratives

Auteur Guillaume Vonthron

Temps de lecture 1 min

Date de publication 04/10/2021

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La Défenseure des droits met en évidence l’impact de la dématérialisation des services sur les seniors

A l’occasion de la journée internationale des personnes âgées, la Défenseure des droits, Claire Hédon, a publié ce 1er octobre un état des lieux des difficultés rencontrées par les personnes de plus de 65 ans dans la vie quotidienne. Un rapport qui souligne notamment les difficultés des plus âgées pour accéder à leurs droits.

Près d’un quart (23 %) des personnes âgées de plus 65 ans déclarent être confrontées à des difficultés dans la réalisation de leurs démarches administratives.

Conséquence de la dématérialisation des services publics sur des générations moins habituées au numérique, les personnes âgées ont parfois beaucoup de mal à remplir leurs démarches administratives.

15 % d’entre elles déclarent même avoir abandonné leurs démarches et renoncé à leurs droits.

Le rôle essentiel des aidants

Le rapport souligne que l’omniprésence du numérique accroit les difficultés des personnes âgées, avec un sentiment d’exclusion fortement ressenti.

Tandis que 30 % des plus de 65 ans indiquent ne pas disposer d’un accès à internet chez eux et face au manque de connaissance de ces nouvelles technologies, la Défenseure des droits met en évidence le soutien indispensable des aidants.

Des aidants souvent plus familiers avec l’univers informatique, qui peuvent former ou accompagner les plus âgés pour leur permettre d’accéder à leurs droits.

Toutefois, ce rapport précise que près d’un quart des personnes interrogées ne dispose d’aucune aide possible dans leur entourage en cas de difficultés dans leurs démarches administratives.

La précarité financière et le degré d’autonomie semblent constituer d’autres facteurs accentuant les difficultés.

En effet, selon cet état des lieux, les “personnes en situation de dépendance sévère” ont sept fois plus de risques d'abandonner leur démarche que les personnes autonomes.

Face à ce constat, la Défenseure des droits appelle à remettre la question des discriminations liées à l’âge avancé au cœur des débats et politiques publiques afin de retrouver “le sens de l’universalité des droits pour ne pas confiner la question de l’avancée en âge à une approche catégorielle qui tendrait à stigmatiser davantage les personnes concernées”.

Consulter le rapport Difficultés d’accès aux droits et discriminations liées à l’âge avancé

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