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Comprendre les fragilités

Covid-19 : comment accompagner une personne en fin de vie ?

Auteur Guillaume Vonthron

Temps de lecture 2 min

Date de publication 08/02/2021

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Si la crise sanitaire que nous traversons complique les visites auprès d’un proche en maison de retraite, le maintien du lien demeure cependant essentiel pour accompagner une personne en fin de vie. La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) et le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV) rappellent les droits des personnes en fin de vie et réclame un assouplissement des restrictions de visites.

Selon une étude BVA menée en janvier sur 902 Français âgés de 50 ans et plus, près d’1 Français sur 5 a réfléchi à ses volontés en matière de fin de vie depuis le début de l’épidémie.

Toujours selon ce sondage, les Français considèrent majoritairement (57 %) que le meilleur moyen de transmettre ses volontés est d’en discuter avec ses proches.

Des discussions rendues compliquées par la crise sanitaire et les différents protocoles qui l’accompagnent.

Le dernier en date, diffusé aux établissements pour lutter contre la propagation des variants, prévoit la suspension des visites dès lors qu’un cas de covid-19 est recensé dans la maison de retraite.

Ce document prévoit toutefois que ​“des dérogations individuelles exceptionnelles peuvent être accordées à l’appréciation de la direction de l’établissement”, notamment pour les personnes en fin de vie.

La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs et le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie précisent qu’il ne doit pas s’agir seulement de visite mais de rendre possible une présence auprès de la personne en fin de vie.

La SFAP et la CNSPFV demandent en ce sens “davantage de souplesse dans la gestion des visites et une évaluation des situations au cas par cas”.


Maintenir le lien malgré la pandémie

Par ailleurs, les deux institutions rappellent aux familles qu’en l’état actuel des choses :

  • les visites auprès des personnes en fin de vie sont autorisées dans le respect des règles sanitaires ;
  • les visites en chambre doivent être autorisées, notamment pour les personnes ayant des difficultés à se déplacer. L’intimité de ces visites doit être préservée. Les visites peuvent aussi se tenir dans un espace dédié aménagé pour garantir le respect des gestes barrières ;
  • les directions d’établissement peuvent faire appel, en tant que de besoin, à des ressources externes (services civiques, bénévoles formés, associations de protection civile, familles aidantes notamment) pour un appui à l’accueil des familles ;
  • une augmentation des jauges (nombre de visiteurs accueillis simultanément) et de la durée des plages de rendez-vous doit être envisagée pour faciliter l’organisation des visites et permettre aux familles de se retrouver dans des conditions plus conviviales.

Accompagner les fins de vie pendant cette crise sanitaire, c’est aussi le combat de Marie de Hennezel.

Dans L’Adieu interdit, la psychologue et auteure de nombreux ouvrages sur le vieillissement et la mort alerte sur des situations parfois inhumaines et invite à réagir, à ajuster les règles de la vie individuelle et collective au sein de ces maisons de retraite.


Parler de la fin de vie avec des enfants

Par ailleurs, afin d’aider les familles à évoquer ces sujets avec des enfants, des adolescents, la SFAP vient de lancer portail dédié à la fin de vie, à la mort et au deuil.

La plateforme lavielamortonenparle.fr met à disposition des outils et des ressources pour réussir à aborder ces sujets douloureux de façon pédagogique.


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