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Comprendre les fragilités

Covid-19 & santé psychique : trois pistes pour faire face à l’angoisse

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 2 min

Date de publication 22/02/2021

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Après un an de pandémie, l’impact du covid-19 sur la santé psychique n’est plus à démontrer. Les personnes fragiles, celles qui souffrent de maladies chroniques, mais aussi les aidants sont particulièrement impactés par la situation sanitaire mondiale. Parmi les retentissements psychologiques de la crise, l’angoisse reste très présente. Trois pistes pour y faire face.

Depuis le 23 mars, l’état de santé psychologique des Français est suivi de près. Santé publique France évalue ainsi semaine après semaine les états dépressifs, les troubles du sommeil et les états anxieux de nos compatriotes.

Depuis la mi-octobre, un Français sur cinq se dit angoissé, un pourcentage qui ne faiblit pas. Que faire face à sa propre angoisse ou à celle d’un proche ?

Apprendre à écouter l’angoisse

Publié en 1997, l’ouvrage Ecouter l’angoisse livre de nombreuses pistes et conseils pour se placer en situation d’écoutant.

Dans le chapitre L'écoute par téléphone des personnes angoissées, Alfred Vannesse, docteur en psychologie et sciences de l'éducation, mais également psychothérapeute, rappelle notamment que « personne n’aime avouer ni même s’avouer qu’il vit de l’angoisse ».

Le professionnel donne les conseils suivants aux écoutants :

  • Laisser l’autre exprimer ses angoisses
  • Pratiquer une écoute active et reformuler les propos de la personne angoissée pour lui permettre de les approfondir
  • L’aider ainsi à identifier ce qui déclenche les angoisses
  • Parler repères, ressources, projets et initiatives possibles
  • Orienter vers des interlocuteurs professionnels si nécessaires

Penser à la téléconsultation

Elle s’est démocratisée lors du premier confinement : la téléconsultation médicale, ou consultation à distance par téléphone ou en visioconférence offre de nombreux atouts.

Elle évite des déplacements, et donc des contacts inutiles alors que le coronavirus circule toujours, est plus facile à caser dans son emploi du temps, ne nécessite pas d’équipement spécifique, est remboursée par l’Assurance maladie…

Même si ce n’est pas toujours idéal, il est aussi possible de consulter à distance un professionnel de santé mentale à distance.

« Si la téléconsultation a pu compenser efficacement l’impossibilité de consultations en face-à-face, voire apporter des bénéfices inattendus dans certaines situations, la proximité réelle des corps, le partage d’un espace, restent des éléments indispensables à la rencontre psychothérapeutique », souligne toutefois Laurent Tigrane Tovmassian, docteur en psychopathologie et psychanalyse.

Elle reste cependant une solution intéressante pour les personnes à risques ou qui ne peuvent se déplacer facilement, si les conditions sont réunies : le patient doit s’installer dans un lieu calme, où il se sent bien, en sécurité, où il peut parler librement.

Apaiser ses angoisses grâce à son téléphone

Les applis visant à s’apaiser ont gagné des milliers d’utilisateurs durant le premier confinement.

Parmi les plus populaires, Petit Bambou, qui propose des séances de méditation ou de sophrologie ; Mon Sherpa, composé d’espaces d’échanges, d’exercices et d’activités conçus par des professionnels ; ou encore RespiRelax, pour des exercices de respiration et de cohérence cardiaque.

Sans oublier l’échange par téléphone : il est possible de parler à un psychologue via la plateforme covid-19 du gouvernement (0 800 130 000), de joindre SOS amitié ou encore Croix-Rouge écoute (0 800 858 858).

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