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Comprendre les fragilités

Covid-19 : tout savoir sur les troubles de l’odorat liés au coronavirus

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 3 min

Date de publication 26/04/2021

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Formes, durée, traitements…

Les troubles de l’odorat représentent l’un des symptômes les plus fréquents du covid-19 : près de 9 malades sur 10 verraient leur odorat diminuer, changer ou même disparaître. Comment se traitent ces symptômes ? Combien de temps durent-ils ? Est-ce irréversible ? Réponses dans ce dossier.

Si le covid-19 est avant tout une infection respiratoire, il atteint néanmoins de nombreux organes : poumons bien sûr, mais aussi cœur, cerveau, peau, yeux, articulations…

Les troubles de l’odorat sont quant à eux causés par un œdème de l'épithélium olfactif, une muqueuse située dans la cavité nasale qui constitue une cible du SARS-CoV-2, explique la Haute autorité de santé (HAS).

Ces troubles surviennent généralement brutalement, et peuvent être de différentes natures :

  • Hyposmie (diminution de l’odorat)
  • Anosmie (perte d’odorat complète)
  • Parosmie (odeurs déformées)
  • Phantosmie (odeurs fantômes)

La bonne nouvelle, c’est que ces symptômes disparaissent généralement une fois l’œdème réduit. Mais certains patients peuvent présenter des symptômes persistants au-delà de 1 mois, indique la HAS.

Que faire face aux troubles olfactifs ?

Tout dépend depuis combien de temps ils durent.

Si 15 jours après le début des symptômes, les troubles n’ont pas disparu, la HAS recommande de se nettoyer le nez et d’entreprendre une rééducation olfactive.

« Mettre en route le plus rapidement possible la rééducation olfactive est primordial car cela reste pour le moment le seul traitement ayant prouvé son efficacité lors de prise en charge d’anosmie post virale », souligne la Haute autorité de santé.

Si les symptômes persistent au-delà de deux mois, il est indispensable de consulter son médecin traitant pour être orienté vers un ORL et réaliser différents examens si besoin : IRM des voies olfactives, bilan d’olfactométrie, endoscopie nasale…

Mais si d’autres troubles s’ajoutent (maux de tête inhabituels, saignements de nez, obstruction d’une narine…) il faudra consulter le plus rapidement possible.

Gros plan sur la rééducation olfactive

Cette forme de rééducation consiste à s’entraîner à sentir et reconnaître à nouveau les odeurs. La rééducation permet d’obtenir de bons résultats : selon des études menées en 2013 et 2014, entre 63 et 67,8 % des personnes ayant perdu l’odorat suite à une infection récupèrent au moins partiellement leur capacité olfactive au bout de 12 à 16 semaines de rééducation.

Le site Covidanosmie, conçu par la startup lilloise Kelindi avec des ORL et des neurobiologistes propose un accompagnement à la rééducation à partir d’huiles essentielles. Huiles essentielles qui peuvent être commandées via le site mais qui sont également très faciles à trouver dans le commerce.

Il est aussi possible d’entreprendre cette rééducation seul, en suivant le protocole préconisé par la HAS.

Pour ce faire, il faudra tout d’abord se procurer les produits suivants :

  • vanille (en gousse ou en poudre)
  • café
  • clou de girofle
  • huile essentielle de citron
  • vinaigre de vin
  • huile essentielle de lavande
  • curry
  • huile essentielle de rose
  • cannelle

Ils devront être rangés dans des pots étiquetés et hermétiques, après dilution pour les huiles essentielles (20 gouttes dans 50 ml d’eau).

Matin et soir, dans un environnement calme et neutre (pas de bougie, parfum d’ambiance, odeurs de cuisine…), à distance des repas, il faudra :

  • Lire attentivement la désignation du produit qui va être senti afin de solliciter la mémoire olfactive.
  • Déboucher le produit et le sentir pendant 15 secondes en le plaçant à deux centimètres environ du nez et en réalisant un mouvement de va-et-vient de droite à gauche afin de stimuler les deux narines.
  • Reboucher le produit et attendre 15 secondes avant de passer au suivant.

Chaque semaine (tous les dimanches par exemple), il faudra noter les odeurs perçues (Ai-je senti quelque chose ou non ?) et les odeurs reconnues (Suis-je capable de dire de quel produit il s’agit ?).

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