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Etre aidant, être aidé

[Echo-système] La nuit, zone blanche de l’offre d’aide et de soins

Auteur Rédaction

Temps de lecture 1 min

Date de publication 10/01/2022

4 commentaires

Agevillage donne la parole aux aidants et à ceux qui les accompagnent, en partenariat avec l’Association Française des Aidants

Avec son système de garde itinérante de nuit, l’association La vie à domicile, à Mérignac (33), répond aux besoins d’aide et de sécurité des personnes fragiles et de leurs aidants quand les autres professionnels n’interviennent plus. Catherine Bouffard-Bertrand, la directrice générale de l’association, plaide dans cette tribune pour la pérennisation d’un service essentiel.

« En 2003, face à l’ampleur de la crise liée à la canicule, les aidants ont été fortement stigmatisés, accusés d’avoir abandonné leurs proches fragiles pour partir en vacances. Pourtant, ce n’était pas du tout ce que nous observions sur le terrain.

Et au-delà, cette stigmatisation outrancière interroge : quelle place pour la vie personnelle des aidants ?

Durant la crise de 2003, les professionnels se sont organisés pour rassurer, soutenir les aidants, en passant vérifier que leur proche allait bien, en leur apportant à boire… mais quid de la nuit ?

La nuit, c’est la zone blanche de l’offre d’aide et de soins. On dirait qu’après 20 heures, tout s’arrête ! Pourtant, c’est la nuit que les aidants se retrouvent encore plus seuls. En 2004, l’association a créé un service de garde itinérante de nuit.

La garde de nuit est à l’interface de l’aide et du soin, les aides-soignants, les aides médicopsychologiques qui en font partie peuvent aider les personnes à se déshabiller, à se coucher, ou tout simplement venir fermer les volets. Elles ont besoin de se sentir accompagnées, en sécurité.

Malheureusement, ce type d’accompagnement n’est pas financé par les deniers publics. Pour accomplir ces gestes, assurer la continuité entre deux interventions professionnelles, la société compte beaucoup sur les proches aidants.

Là encore, c’est leur assigner un rôle, une obligation portée en majorité par les femmes.

Jusqu’ici, nous avons réussi à trouver des aides, des subventions, mais la pérennité du dispositif est remise en question. Pourtant, il est souple, adapté aux besoins des personnes fragiles et de leurs aidants, et répond aux souhaits d’une majorité de la population, celui de pouvoir vieillir chez soi. »

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Tania JEAN

Bravo très belle initiative que je partage. Je souhaitais mettre en place dans un secteur rural ce service . Mais difficultés de recrutement et de financement. J’ai juste augmenté l’amplitude des horaires du SSIAD jusqu’à 21h et déjà cela rendait vraiment service. Je vous souhaite de trouver des financements auprès des tutelles pour pérenniser votre action.

Koster

Merci Jean pour vos encouragements et pour votre retour ! Il est effectivement important de partager ce qui est fait pour les proches aidants sur les territoires, de nombreux dispositifs existent !

Marc VENTURA

Très belle initiative de soutien aux aidants qui devrait se généraliser dans le pays. Bravo.
Marc VENTURA
Formateur PRAP 2S et G & P (INRS)
Auteur de "Aider les aidants" (Grancher),
Carcassonne, Occitanie

Koster

Merci Marc pour votre message ! N'hésitez pas à revenir vers nous si vous êtes intéressé par les projets que nous menons pour les proches aidants dans les départements. Nous serions heureux d'avoir votre retour et vos propositions d'actions !