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Comprendre les fragilités

L’amour et les droits par temps de covid

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 08/02/2021

2 commentaires

Nous en sommes convaincus chez agevillage : la crise sanitaire ne va pas nous empêcher de vivre tout en nous protégeant individuellement et collectivement.

Ce virus ne va pas nous empêcher d'aimer, de désirer, quel que soit son âge, et ce à quelques jours de la Saint-Valentin, qui invite à bousculer les tabous autour de la sexualité au grand âge. Mais en sommes-nous tous convaincus ?

Ce virus ne va pas nous empêcher de sortir, avec l'aide si besoin de services à domicile, où nous empêcher de nous faire livrer nos repas... sauf que le crédit d'impôt associé est aujourd'hui en débat !

Même quand on vit en structure collective, en établissements spécialisés (Ehpad), ce virus ne doit pas empêcher de protéger les personnes et leurs droits. Au point de pousser les autorités, les professionnels à chercher à compenser les restrictions de libertés imposées.

L'occasion de saluer ici la mémoire du Professeur Robert Moulias, qui vient de nous quitter. Ce professeur de gériatrie s'est investi jusqu'au bout de sa vie dans la lutte contre la maltraitance des plus âgés (Alma), contre le poison de l'âgisme. Il a tenté de convaincre jusqu'à son dernier souffle. Ce fut un exemple et une référence pour la rédaction d'agevillage. Voir son interview lors d'un de nos colloques annuels sur les approches non-médicamenteuses.

Ce virus ne va pas non plus nous empêcher d'inventer de nouvelles formes de solutions d'hébergements se diversifient comme cet accueil "à la ferme" pour y vivre ses vieux jours, même malade, même avec des besoins d'aides et de soins baptisé "Green Care".

Ce virus potentiellement dangereux notamment pour les personnes fragiles (de tous âges) nous pousse à nous en prémunir avec 1,7 million de rendez-vous qui doivent ouvrir dans les prochaines semaines avec l'arrivée du vaccin AstraZeneca. Les proches aidants des plus âgés fragilisés demandent à en bénéficier. Et tout porte à croire qu'il va nous falloir vivre avec ce virus, qui mute, qui s'adapte.

Ce virus ne va donc pas nous empêcher de jouer notre rôle citoyen au long cours. Je vous invite à voir cette semaine les 10 propositions d'agevillage pour la consultation citoyenne sur la place des plus âgés dans notre société, en vue de la loi grand âge. Une source d'inspiration à faire passer pour nous convaincre que l'on peut vieillir debout si l'on s'en donne les moyens. D'autant que le grand âge est une des pistes de sortie de la crise économique avec des emplois non-délocalisables, au haut niveau de professionnalisme autour de merveilleux métiers du lien !

Ce virus ne va pas nous empêcher de vivre debout jusqu'au bout en ajustant l'accompagnement de fin de vie à chaque situation.

Il ne va pas nous empêcher de lutter contre l'âgisme, de défendre nos droits, nos devoirs, quel que soit l'âge (une responsabilité intergénérationnelle à laquelle nous invite à débattre l'Espace Ethique ce 9 nov de 18H à 19H30 auquel je vais participer)

Ce virus ne va surtout pas nous empêcher d'aimer jusqu'au bout.

Mais en sommes-nous convaincus ?

Vraiment ?

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Raphaëlle Murignieux

Bonjour, les données étant insuffisantes pour l'instant, le vaccin AstraZeneca est aujourd'hui réservé aux moins de 65 ans.

Baliteau

J'ai crû lire que le vaccin Astra Zeneca serait efficace à 23 pour cents pour les personnes âgées de 65ans et plus...
Qu'en est il exactement ?
Quid sur les variants???
Philippe B