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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Quand la musique fait "swinguer les neurones" et soutient les proches aidants

Auteur Guillaume Vonthron

Temps de lecture 2 min

Date de publication 10/01/2022

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C’est bien connu, la musique adoucit les moeurs. Mais pas seulement ! Elle peut aussi apaiser les troubles ou stimuler les fonctions cognitives. Puissant inducteur d'émotions, la musique, sous toutes ses formes, peut constituer un allié puissant pour les personnes en situation de vulnérabilité. Explications, à travers plusieurs exemples inspirants de musicothérapie.

La musique permet la sécrétion d’endorphine, dite “hormone du bonheur”, ce qui lui confère une certaine efficacité pour atténuer la douleur ou combattre la dépression.

Par ailleurs, la musique possède l’avantage d’être “stockée” dans des parties du cerveau pratiquement inattaquables par la maladie et le vieillissement. Elle peut donc être aussi précieuse, dans un environnement adapté et bienveillant, pour stimuler les fonctions cognitives, notamment chez les personnes souffrant de la maladie d’Alzhiemer.

Des liens entre la musique et le cerveau qui ont été mis en scène par le professeur de psychologie cognitive Emmanuel Bigand et le Rolling String Quartet lors d'un "opéra scientifico-rock".

Ce spectacle interactif "Lorsque la musique fait swinguer les neurones" met en évidence le pouvoir de stimulation de la musique sur le cerveau.

La musique et le cerveau

Le pianiste et chanteur Pascal Wallé propose depuis plus de vingt ans en maison de retraite des ateliers de stimulation pour les malades atteint d’Alzheimer.

Accompagné de la directrice scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer Maï Panchal, le musicien raconte dans un podcast diffusé sur France Bleu, comment sa méthode musicale permet d’améliorer le bien-être des personnes atteintes de la maladie d’Alzhiemer.

Retrouver le podcast de France Bleu

Par ailleurs, un protocole de prise en charge en musicothérapie, conçu au cours de 15 années de recherche et d’expérimentation en Ehpad, préconise de construire l’autobiographie sonore et musicale des malades d’Alzheimer.

L'idée est de recueillir auprès des familles les informations concernant les goûts musicaux de la personne atteintes de troubles cognitifs afin de pouvoir lui proposer une playlist personnalisée et ainsi agir sur sa mémoire mais aussi d'apaiser ses angoisses, son anxiété.

La musique et le corps

Lors du 14e colloque approches non-médicamenteuses organisé par agevillage et les formations Humanitude en novembre dernier, le comédien et musicien Barth Russo présentait une méthode ludique et rythmique, basée sur l’utilisation de son corps comme instrument.

La musique corporelle est ainsi utilisée par Barth Russo dans des ateliers dispensés dans des maisons de retraite pour stimuler les sens des habitants et améliorer leur bien-être au quotidien.

“La musique corporelle, la voix et le mouvement, c’est utiliser uniquement le corps pour créer des sons, des rythmes, des mélodies et des histoires. Ce sont des outils essentiels pour faire du lien. Ces langages universels amènent chacun à s’exprimer, à échanger, à développer l’écoute, la sensibilité et la créativité” souligne Barth Russo.

Afin que tout le monde puisse s’emparer de cette méthode, le comédien et animateur a choisi de la décliner en un petit jeu dans lequel chacune des cartes est associée à des sons réalisables avec son corps.

La musique et la fin de vie

Même dans le cadre de soins palliatifs, la musique peut jouer un rôle essentiel. C’est ce qu’a démontré la violoncelliste diplômée du conservatoire de Tchaïkovski de Moscou, Claire Oppert, qui a choisi de jouer auprès des personnes les plus douloureuses afin d’apaiser leurs maux.

C’est un enchantement. Plus que le cœur, c’est l’âme que ça touche. Et la douleur s’envole” témoigne l’une des personnes accompagnées.

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