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Etre aidant, être aidé

Santé et sécurité au travail : quels droits et quels devoirs pour les aidants ?

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 2 min

Date de publication 26/04/2021

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A l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail le 28 avril

La crise sanitaire a démontré le caractère essentiel de la santé au travail. Si les professionnels de santé ont été particulièrement touchés, les aidants en activité, déjà confrontés à des difficultés en temps normal, ont vu la situation se dégrader fortement ces derniers mois.

Pour préserver sa santé, pour alléger la difficulté de concilier vie professionnelle et vie d’aidants, de nouveaux droits spécifiques ont été gagnés ces dernières années.

Il s’agit :

  • Du congé de proche aidant, rémunéré depuis octobre 2020 à hauteur de 52,08 euros par jour pour une personne seule et 43,83 euros pour les personnes vivant en couple ;
  • Du congé de solidarité familiale, qui permet d’assister un proche souffrant d’une pathologie mettant en jeu son pronostic vital ou étant en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable ;
  • De la possibilité de poser plus de 24 jours de congés (payés) consécutifs pour les salariés qui accueillent une personne âgée en perte d’autonomie ;
  • De bénéficier d’un don de jours de RTT, de récupération ou de congés de la part de ses collègues.

Certaines entreprises ont par ailleurs des politiques de soutien aux aidants complémentaires, comme Novartis qui donne la possibilité à ses salariés aidants de transformer leur 13ème mois de salaire en jours de congés abondés de 6 jours par l’entreprise, ou L’Oréal qui maintient la rémunération des salariés qui prennent un congé de solidarité familiale.

Un sujet à évoquer avec le service des ressources humaines ou les membres du comité social et économique (CSE).

Tout en étant salariés, les aidants peuvent aussi se retrouver dans le rôle de l’employeur. A la tête de la « PME familiale », ce sont souvent eux qui embauchent les aides à domicile et autres soutiens professionnels de leur proche âgé en perte d’autonomie.

A ce titre, ils sont responsables de la santé et de la sécurité des intervenants à domicile, comme l’a rappelé la Cour de cassation début avril.

Ils doivent donc mettre en place les mesures appropriées pour garantir cette sécurité, et sont notamment tenus de s’occuper du suivi médical professionnel (visites à la médecine du travail). Il n’existe en revanche aucune obligation légale de mettre une complémentaire santé à leur disposition.

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