Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Fragire, ça marche - Une enquête s'est attachée à évaluer l'efficacité de la grille

Temps de lecture 2 min

0 commentaires

Une enquête s’est attachée à évaluer l’efficacité de la grille

La grille Fragire est utilisée depuis 2014 par l’Action sociale de la Cnav afin de perfectionner le ciblage des personnes à risque de perte d’autonomie. Une récente étude parue dans Retraite et société (n° 80) fait le point sur l’utilisation de cet outil et ouvre des perspectives sur de possibles améliorations.



Fragire, qu’est-ce que c’est ?


Conçue par le Pôle de gérontologie interrégional de Bourgogne-Franche-Comté, la grille Fragire a vocation à repérer le risque d’une perte d’autonomie à un stade précoce, chez les personnes de groupes GIR 5 ou 6 ayant demandé une prestation sociale à leur caisse d’allocation retraite.

Destiné aux professionnels de l’accompagnement social, cet outil est constitué de 18 questions et 3 tests, articulés autour de 9 thématiques :
  • Santé globale
  • Psychique
  • Cognitive
  • Environnementale
  • Culturelle
  • Sexuelle
  • Nutritionnelle
  • Motrice
  • Fardeau du proche aidant

Des questions visant à identifier la situation de la personne, ses besoins afin d’anticiper et de repérer une fragilisation de l’autonomie.


Une efficacité avérée


Magali Dumontet et Nicolas Sirven de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) se sont penchés sur la pertinence de cet indicateur Fragire en s’appuyant sur l'enquête européenne SHARE* (Survey on Health, Ageing and Retirement in Europe).

Les résultats de cette études ont permis de démontrer que la grille Fragire, associée aux données SHARE, permettait de repérer efficacement l’apparition d’une perte d’autonomie dans les activités de la vie quotidienne et pourrait être utilisée dans le cadre de programmes de prévention.

Cependant, si l’outil est capable d’identifier avec fiabilité la fragilité, l’étude s’interroge sur la réelle pertinence d’une partie des variables constitutives du score Fragire. La moitié des ces variables apporterait des informations redondantes ou superflues.

Par ailleurs, Magali Dumontet et Nicolas Sirven se posent la question de l’absence dans la grille, d’une dimension “force musculaire” pour déterminer le degré de fragilité.

L’outil Fragire demeure néanmoins un outil efficace, facilement reproductible, qui gagnerait à être généralisé pour détecter un risque de perte d’autonomie en dehors des seules personnes qui font appel à l’action sociale.

* Enquête réalisée tous les deux ans dans 27 pays, sur des européens âgés de 50 ans et plus, et qui recueille des données psychologiques, économiques, sociologiques et des variables de de santé.
Partager cet article

Sur le même sujet