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TMS : les exosquelettes comme solution miracle ? - Le point avec Jacques Atain-Kouadio, ergonome et expert en exosquelettes (INRS)

Temps de lecture 2 min

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Le point avec Jacques Atain-Kouadio, ergonome et expert en exosquelettes (INRS)

Solution miracle pour lutter contre les troubles musculosquelettiques ou gadget sans intérêt ? Jean-Jacques Atain-Kouadio, ergonome et expert en exosquelettes à l’INRS, fait le point.


Testés et adoptés par des entreprises toujours plus nombreuses, y compris dans le secteur médicosocial, les exosquelettes alimentent les fantasmes.

Il faut dire que la majorité des représentations de ce type de dispositif, au cinéma notamment, est trompeuse. Car dans la réalité, les exosquelettes sont loin de l’armure d’Iron Man. Ils ne sont même pas tous motorisés.

« Les exosquelettes ne sont pas une réponse générique aux TMS », avertit Jean-Jacques Atain-Kouadio. « Leur contribution est très localisée. »

Leur rôle est en effet d’apporter une assistance pour un ou des gestes spécifiques, exécutés par les membres supérieurs.

Leur adoption par une entreprise doit donc faire suite à un diagnostic précis, permettant d’identifier dans quelles circonstances cette assistance est nécessaire. Il comprend :
  • Une analyse de la charge de travail, et la recherche d’autres pistes de prévention ;
  • La description détaillée des tâches qui bénéficieront de l’assistance d’un exosquelette ;
  • Une validation collective des caractéristiques que doit avoir l’outil.
D’autres démarches doivent être mises en œuvre en amont : l’évaluation de l’acceptabilité pour les résidents mais aussi pour les collègues, une question essentielle pour Jean-Jacques Atain-Kouadio ; la construction d’une démarche d’évaluation…

Car leur usage n’est pas sans risque, tant que pour les utilisateurs que pour leurs collègues. Augmentation du stress et de la charge mentale, risques de collision, déséquilibres, inconfort, nouvelles contraintes biomécaniques : autant de points de vigilance à surveiller.

Ensuite, une fois le bon exosquelette trouvé (il peut s’agir d’un modèle existant ou construit sur mesure), une phase d’apprentissage hors situation de travail sera indispensable avant d’intégrer le dispositif dans les pratiques quotidiennes.

« C’est un projet qui s’anticipe, à approcher avec méthode, sur la base de connaissances scientifiques validées », résume l’expert.

Outils et ressources

Pour aller plus loin : l’INRS organise le 19 novembre une table-ronde en ligne sur les exosquelettes. A voir en direct ou en replay ici.
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