Le CDD multi-remplacement testé dans les ESMS - Un nouveau contrat pour faire face à la précarité et au turn over
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Depuis le 20 décembre dernier, les entreprises du médico-social peuvent avoir recours à un nouveau type de contrat, destiné à pallier ponctuellement des problèmes d’absentéisme. Explications.
Un décret datant du 18 décembre annonce l’expérimentation pendant un an du CDD multi-remplacement dans 11 secteurs, dont celui du sanitaire, social et médico-social.
Jusqu’à présent il n’était pas possible d’embaucher un salarié en CDD pour remplacer plusieurs absences.
Lutter contre les contrats courts
Ce nouveau contrat temporaire (CDD ou contrat d’intérim) a pour vocation à être supérieur à un mois et à permettre de diminuer le recours systématique aux contrats de courtes durées et ne peut pas servir à pourvoir un poste pérenne.
Le CDD multi-remplacement va donc permettre à une entreprise d’engager une personne pour remplacer plusieurs salariés absents et ainsi éviter de segmenter une embauche en plusieurs contrats très courts ou contrats à mi-temps.
Face à l’explosion du nombre de CDD très courts en France, multiplié par 2,5 en 20 ans selon l’Unédic, ce CDD multi-remplacement a pour rôle de trouver une solution à un fonctionnement souvent précaire.
Une expérimentation qui va dans le sens du système de “bonus-malus”, mis en place depuis le 1er janvier dans 7 secteurs, pour sanctionner les entreprises qui abusent des contrats courts.
Des sanctions qui ne concernent pas le médico-social mais qui pourrait s'étendre à l’ensemble des secteurs économiques après évaluation.