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« Psychologues et maladie d'Alzheimer » étude de la Fondation Médéric Alzheimer -

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La Fondation Médéric Alzheimer a enquêté sur la profession de psychologue très présente dans l’accompagnement des personnes malades et de leurs aidants (familiaux et professionnels). Difficile à cerner du fait de la diversité et de la richesse des spécialités attachées à son exercice, de la multiplicité, des outils utilisés, et du large éventail des lieux d’exercice et des publics auxquels il s’adresse, le psychologue qui intervient tout au long de la maladie est vu « bien trop souvent comme possesseur d’un pouvoir magique », selon les propos que tiennent certains d'entre eux.

Néanmoins, omniprésente, c’est l’approche clinique qui constitue le fil rouge de la réflexion et de la pratique des psychologues qui intervenant auprès des personnes atteintes de troubles cognitifs sont confrontés à des difficultés particulières, telles que le manque de temps pour accompagner ces malades et le manque de reconnaissance de l’importance de leur rôle dans des domaines tels que la médiation entre la personne malade, la famille et les professionnels ou leur implication dans la réflexion éthique.

Les psychologues font preuve de leur capacité d’écoute, au plus près des besoins de ceux qu’ils accompagnent, sans pour autant formuler « jamais de conseil prêt-à-porter (…) incitant chaque aidant à trouver ses propres réponses
avec l’aide du groupe », comme le rappelle S. Planchette évoquant son activité de formation des aidants. N’oublions pas l’implication des psychologues dans
le domaine de la recherche pour mieux comprendre cette maladie et ceux qui en sont atteints et mesurer l’impact des programmes d’intervention. Ils
participent de cette mission essentielle qui vise à changer le regard porté sur les personnes malades en rappelant les capacités préservées.

945 psychologues, soit 29 % des 3 250 psychologues ayant répondu à l’enquête, sont intervenus auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées, dont 22 % dans le mois précédant l’enquête. Chacun d’entre eux a accompagné en moyenne 24 personnes malades Alzheimer. Les résultats ici commmuniqués concernent les réponses des 945 psychologues.

Les psychologues sont présents auprès des personnes malades ou des aidants tout au long de la maladie : 40 % interviennent dans la démarche diagnostique, 52 % apportent des informations sur la maladie, 79 % accompagnent les personnes malades, 56 % interviennent lors de situation de crise et 45 % en fin de vie.

L’examen psychologique de la personne malade est fondé avant tout sur un entretien individuel qui est pratiqué par 95 % des psychologues et sur une observation de son comportement par 77 % d’entre eux. D’autres méthodes sont pratiquées : l’évaluation des fonctions cognitives par 51 % des psychologues (évaluation spécifique de fonctions comme la mémoire, l’attention, les processus exécutifs…), ou l’évaluation de l’efficience cognitive globale par 40 % des psychologues (quantification de l’intensité des troubles cognitifs).

Un accompagnement individuel et collectif des différents pulics impliqués dans la maladie
- 90 % des psychologues assurent la prise en charge individuelle de la personne malade par la discussion et l’écoute. Par ailleurs, 41 % ont recours à la stimulation cognitive.
- 87 % assurent une prise en charge de personnes malades réunies en groupe, principalement dans le cadre de groupes de parole qu’ils animent.
- 90 % apportent un soutien psychologique auprès des familles ou des professionnels intervenant auprès des personnes malades, notamment par des entretiens individuels.

Un accompagnement rendu difficile en fonction des situations particulières
- 76 % des psychologues concernés ont rencontré des difficultés dans la prise en charge des personnes malades, notamment en raison de la comorbidité psychiatrique et neurologique de ceux-ci, ou encore de difficultés de communication liées aux caractéristiques de leur maladie.
Cette enquête a été menée par la Fondation Médéric Alzheimer, en collaboration avec la Fédération française des psychologues et de psychologie, de la Société française de psychologie et du Collège des psychologues cliniciens spécialisés en neuropsychologie du Languedoc-Roussillon, auprès d’un échantillon aléatoire de 10 192 psychologues de France, parmi lesquels 3 250 ont répondu (soit 32 % des enquêtés).

Découvrir l'intégralité des résultats de l'étude dans le n°23 de La lettre de l'Observatoire des dispositifs de prise en charge et d'accompagnement de la maladie d'Alzheimer

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