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Evolution du métier, conditions de travail : le métier d'infirmier en 2019 - Portrait d'une profession en pleine transformation

Temps de lecture 2 min

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Portrait d’une profession en pleine transformation

Avec plus de 600 000 professionnels en activité, les infirmières et infirmiers constituent la première profession de santé de France. Indispensable à l’accompagnement des personnes âgées en ville comme en établissement, le métier a connu des évolutions notables ces derniers mois. Portrait d’une profession en pleine transformation.



Ce sont principalement des femmes (87 %), âgée de 41 ans en moyenne. Sur ces 600 000 infirmières et infirmiers, 40 000 environ exercent en Ehpad (5,8 ETP pour 100 résidents en moyenne en 2015). ils représentent un soignant sur 10 en Ehpad.

22 500 de ces infirmiers et infirmières sont spécialisé.e.s : infirmier en bloc opératoire, infirmier anesthésiste, puériculteur, et, bientôt, infirmier en pratique avancée (IPA).

Les IPA : une nouvelle spécialisation


Introduite par la loi de modernisation du système de santé de janvier 2016, cette spécialisation s’obtient après deux ans d’études supplémentaires à l’IFSI et trois années d’expérience professionnelle.

Avec ses compétences étendues, l’IPA peut réaliser des actes jusqu’alors réservés aux médecins. Plus autonomes, ces professionnels pourront exercer en ambulatoire, en établissement sanitaire ou médico-social.

En 2018, onze universités ont été agréées par le ministère de la Santé pour dispenser la formation, et 440 professionnels s’y sont inscrits, le ministère ayant fixé un objectif de 5000 IPA en exercice d’ici 2023.

Les premiers IPA pourront exercer dès la rentrée 2019.

En savoir plus sur les IPA

Ehpad : déploiement des IDE de nuit



En 2013, seuls 13,4 % des Ehpad disposaient d’un infirmier de nuit. Une situation qui « est souvent la cause d’hospitalisations aux urgences, qui auraient pu être évitées dans un certain nombre de cas », selon les députées Monique Iborra et Caroline Fiat, autrices du rapport d’information Ehpad de mars 2018.

Même si elle fait débat, la mise en place d’une astreinte infirmière de nuit mutualisée entre Ehpad a été annoncé par Agnès Buzyn en mai 2018, lors de la présentation de sa feuille de route Grand âge et autonomie. 36 millions d’euros seront alloués à la mesure d’ici 2020.

Un métier sous tension


Même si les difficultés sont moindres pour les Ehpad qui souhaitent recruter des infirmiers et des infirmières (4 % de postes vacants depuis plus de six mois contre 10 % pour les médecins coordonnateurs et 9 % pour les aides-soignants), les conditions de travail y restent difficiles.

Glissement de tâches, manque de personnel, absence de cadre règlementaire pour les infirmiers coordonnateurs… Les raisons sont nombreuses.

Sans oublier la difficulté, toujours ressentie sur le terrain selon nos sources, à s’emparer du rôle propre infirmier.

Une pénibilité telle que quatre organisations syndicales infirmières (Syndicat national des professionnels infirmiers, Syndicat national des infirmières et infirmiers éducateurs de santé, Syndicat national des infirmiers et conseillers de santé et Convergence infirmière) ont lancé lundi dernier une plateforme dédiée aux souffrances professionnelles.

Un soutien ouvert à tous les professionnels, syndiqués ou non, et qui vient compléter l’action de l’association SPS, à l’origine d’une plateforme d’appel nationale d’écoute dédiée aux soignants (0805 23 23 36).
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