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Elle me demande de prier avec elle, que faire ? - Devoirs des professionnels et intelligence de situation

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Devoirs des professionnels et intelligence de situation

A l’instar de besoins physiques et psychologiques, certains résidents accueillis en Ehpad peuvent montrer des besoins spirituels. Que faire si l’un d’entre eux demande à un professionnel de l’accompagner dans sa prière du soir ? Eclairage de Sébastien Doutreligne, consultant spécialisé dans les questions de spiritualité.


La spiritualité peut jouer un rôle fondamental dans la vie des personnes accueillies, mais ne représente pas vraiment un sujet d’un point de vue institutionnel. « Le sujet n’est pas forcément tabou, mais l’institution le considère comme intime et ne souhaite généralement pas s’immiscer dans ce domaine », observe Sébastien Doutreligne.

Comment répondre aux éventuels besoins de spiritualité ? « Il faut selon moi les entendre tout d’abord, les considérer, mais pas nécessairement y répondre. »

Un exemple concret : une résidente ne trouve pas le sommeil, et demande à un professionnel de prier avec elle avant de dormir.

D’un point de vue réglementaire, la réponse dépend du statut de l’établissement.

Dans une structure publique, les agents sont tenus à la neutralité sur tous les sujets, y compris leurs convictions religieuses : il leur est donc formellement interdit de prier.

Dans le privé, tout dépend du règlement intérieur de l’établissement, qui peut intégrer ou non une clause spécifique imposant la neutralité.

« Au-delà de la réponse formelle, il faut aussi réagir avec intelligence à la situation », conseille l’expert.

« Si le professionnel ne peut pas ou ne souhaite pas prier, il peut en revanche dire qu’il entend la demande de la résidente, rester à ses côtés pendant sa prière, poser un regard bienveillant, lui tenir la main… »

L’essentiel, explique-t-il, étant d’entendre la demande et de ne pas fermer la porte.

« Souvent, si une personne accueillie formule cette demande, c’est qu’elle pense qu’elle va être entendue, y compris dans le cas d’une personne avec des troubles cognitifs : elle estime le terrain favorable pour que la demande soit acceptée », conclut Sébastien Doutreligne.

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