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Cinq sens

Tout savoir sur la rééducation visuelle

Temps de lecture 2 min

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Une fois le diagnostic établi par l'ophtalmologiste, et après un éventuel traitement médical, le médecin devrait envoyer son patient soit dans un centre spécialisé ou une structure hospitalière adéquate à proximité, soit chez un orthoptiste en ville pour une rééducation de la vision de près.

L'enjeu est d'apprendre au patient à continuer les tâches courantes et jugées nécessaires par lui même, sans que la malvoyance ne constitue un handicap.

Le travail de l’orthoptiste

Cette rééducation visuelle avec l'orthoptiste est remboursée par la Sécurité sociale si elle est prescrite par le médecin.

A partir du diagnostic du médecin, il analyse la vision de son patient (champs de vision, point de fixation, vision des contrastes,...) et participe à la définition des objectifs de vision que le patient aura.

En effet, l'enjeu pour le patient n'est pas tant de "voir mieux" que d'arriver à refaire malgré le handicap ce qu'il faisait "avant", de recouvrer une partie de son autonomie.

Il met en place des nouvelles stratégies visuelles telles que le développement d’une nouvelle zone de fixation dans la rétine pour compenser une atteinte de la partie centrale. Il recherche également les aides optiques les plus adaptées et passe ensuite le relais à l’opticien, qui doit veiller à ce que le travail entrepris par l’orthoptiste soit respecté.

Il est très important dans une rééducation entreprise hors d’un centre spécialisé que le couple orthoptiste/opticien fonctionne bien. Il passera également le relais auprès d'un réseau de professionnels complémentaires.

Réseau de professionnels

Il peut s'agir de :

  • l’AVJiste, spécialiste de l’aide à la vie journalière, qui aide la personne malvoyante à retrouver son autonomie et à mieux utiliser son potentiel visuel dans les actes de la vie quotidienne. Il travaille en centre de rééducation, dans les services de gériatrie ou dans les lieux de vie.
  • l’instructeur en locomotion, formé pour amener la personne malvoyante à l’autonomie dans ses déplacements et à la gestion active de son potentiel visuel. L’objectif de cette rééducation n’est pas de faire apprendre des parcours par cœur mais de développer des stratégies et des compétences qui permettent de faire face à l’imprévu.
  • du psychologue, dont le rôle primordial conditionne souvent la réussite d’une rééducation.
  • l’opticien formé à la basse vision qui conseille, détermine et conçoit des lunettes ou du matériel sophistiqué afin d’améliorer la perception visuelle.

A qui s’adresse la rééducation ?

De très nombreuses personnes âgées malvoyantes ne sont pas prises en charge.

Or le passage chez l'ophtalmologiste et le dépistage est souvent un moment décisif : rééducation ou pas ?

Il s'agit certes de se baser sur l'avis du médecin, mais aussi de la volonté de la personne concernée : imposée, la rééducation aura très peu de chance de fonctionner.

De nombreux témoignages recueillis par les associations ou médias spécialisés dénoncent le désintéressement de certains ophtalmologistes pour la rééducation visuelle, n'étant pas un "acte chirurgical". Leur réponse est souvent "il n'y a rien à faire, vous finirez aveugle".

A l'effet délétère sur l'état psychologique et moral du patient que provoque un tel verdict s'ajoute la mauvaise foi. Il y a le plus souvent beaucoup de choses à faire.

Agevillage conseille aux familles confrontées à ce type de situation de parler avec le médecin, d'explorer avec lui l'intérêt d'une telle prise en charge, voire pourquoi pas de payer à ses propres frais quelques séances, "juste pour voir !"

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