Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Comprendre les fragilités

Alzheimer : cinq conseils pour un quotidien plus apaisé

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 15/10/2018

0 commentaires
Nicole Poirier a fondé la maison Carpe Diem il y a 23 ans au à Trois-Rivières, au Québec. Une maison où les malades d’Alzheimer, les personnes âgées désorientées vivent « comme à la maison », où il s’agit d’accompagner des individus plutôt que de prendre en charge des malades. Une approche qui se déploie, lentement, en France et ailleurs, comme aux Maisons de Crolle. Mais dont les principes peuvent aussi être appliqués à la maison, par les aidants, pour un quotidien plus apaisé.

Oser une vie "risquée" était justement le thème d'une conférence à l'Ehpad Les Orchidées ce 9 octobre à Roubaix où Nicole Poirier a partagé son expérience.

Joindre le geste à la parole


Si la personne aidée ne peut pas s’exprimer ou ne comprends pas, joindre le geste à la parole. Par exemple, lors des repas, en s’asseyant avec elle, en face, et en se saisissant des couverts pour manger.

Par effet miroir, elle devrait elle aussi prendre ses couverts et se mettre à manger.

« Il est essentiel de ne pas disqualifier une personne si elle n’a pas de mots pour s’exprimer », observe Nicole Poirier, sous peine de générer de l’agacement, de la frustration.

Bien peser ses mots

« Souvent, il existe de petits mots, de petites phrases qui ne coûtent rien mais qui changent tout », affirme la fondatrice de Carpe Diem.

Par exemple, demander « voulez-vous m’aider » plutôt que d’affirmer « je vais vous aider », une formule qui peut heurter l’estime de la personne aidée, notamment dans les situations d’intimité comme la toilette.

Ne pas faire à la place


« Ce temps qu’on pense gagner, on le paye cher après », avertit Nicole Poirier : risque de réactions violentes, ou au contraire de dépression, de passivité qui rendront le futur plus compliqué.

Envisager les difficultés autrement

Une personne qui se lève la nuit, malade ou non, le fait généralement en réponse à un besoin : d’aller aux toilettes, manger ou boire, ou pour être rassurée… Comprendre le besoin permet souvent de le résoudre, en évitant de médicaliser la réponse.

Car une personne qui « déambule », selon le terme consacré, cherche en réalité quelque chose, explique Nicole Poirier.

S’informer, se former sur la maladie


Il existe toute une palette de maladies neurodégénératives, qui engendrent des manifestations différentes. Les connaître aide à les identifier et les comprendre.

S’adapter aux troubles, miser sur les capacités restantes et voir la personne derrière la maladie en somme : une approche qui demande du soutien, mais qui apportera, aussi de nombreux bénéfices au quotidien.

Découvrir Carpe Diem en images


Partager cet article