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Comprendre les fragilités

Alzheimer : forte baisse des démences en Grande Bretagne

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 22/07/2013

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Ces résultats sont-ils significatifs et transposables ? Le débat s’est engagé

Une nouvelle étude menée en Grande Bretagne montre que les taux de démence parmi la population des personnes âgées de 65 ans et plus a baissé de 25 % au cours des deux dernières décennies.

Dans son avant dernière newsletter, Agevillage faisait état d’une étude danoise qui montrait que l’état de santé mentale des personnes âgées de 90 ans et plus en 2010 s’était grandement amélioré par rapport l'état de santé des personnes âgées de 90 ans en 2000.

Une étude comparative britannique publiée par la revue The Lancet, aboutit au même résultat. Le taux de personnes réellement atteinte d’une maladie neurodégénérative a baisse de 8,3% à 6,2%, soit une amélioration de 25% au cours des vingt dernières années.

L’étude britannique et l’étude danoise prouvent semble-t-il que le taux de maladies neurodégénératives baisse et que la santé mentale des citoyens s’améliore avec l’âge et le niveau d’éducation.

Le fait que chaque génération n’encoure pas le même risque statistique de développer la maladie d’Alzheimer est une nouvelle importante. Elle est peut être due à l’amélioration du niveau d’éducation ou à une meilleure prévention d’incidents cardiovasculaires. En effet, les troubles cognitifs peuvent surgir à l’occasion d’accidents vasculaires cérébraux; si les patients préviennent ces troubles en contrôlant leur cholestérol le nombre de démences pourrait chuter de manière significative.

Ces nouvelles études viennent contredire les projections statistiques des épidémiologistes. Une récente étude de RAND Corporation basée sur le fait que le taux d'Américains malades allait rester constant d’une génération à l’autre prévoyait des coûts de santé multipliés par deux. Une étude de l’Inserm, publiée début juillet prévoyait également un accroissement du nombre de troubles neurodégénératifs en France d’ici 2030.

Il est clair que la multiplication des études de cohortes pourrait amener les épidemiologists à revoir leurs modèles d’analyse.
Mais les résistances sont fortes et le débat s’est engagé entre experts sur la validité du résultat des uns et des autres. Maria Carrillo, vice présidente de Etats-Unis Alzheimer a estimé que l’état de santé des Danois était supérieur à celui des Américains et que les résultats ne pouvaient être transplantés tels quels d’un pays à l’autre.

Richard Suzman, directeur de departement au sein du National Institute on Aging, a expliqué que les études en question ne permettaient pas de prédire un déclin de la maladie d’Alzheimer. Certaines formes de démence peuvent baisser du fait d’une bonne prévention des incidents cardiovasculaires, mais le taux de personnes réellement atteintes d’Alzheimer peut continuer de grimper.
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