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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Santé : lutter contre les accidents médicamenteux

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 03/04/2018

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Véritable enjeu de santé publique, la lutte contre la iatrogénie médicamenteuse et la polymédication est une priorité en France depuis plusieurs années. Parce qu’elle augmente avec l’âge, un nouveau dispositif spécifique s’adresse aux plus de 65 ans.

Né en 2015, le Collectif pour un bon usage des médicaments regroupe des professionnels de santé, de l’aide à domicile, des entreprises pharmaceutiques et des groupes de protection sociale.

Le 22 mars, que le collectif souhaite instaurer comme journée nationale du bon usage des médicaments, il rappelait que les accidents liés aux médicaments sont responsables de plus de 10 000 décès chaque année, de 130 000 hospitalisations… et évitables dans 45 à 70 % des cas.

Et avec l’âge, le nombre de médicaments ingérés - et donc le risque - augmente : les personnes âgées de 75 à 84 ans consomment quatre médicaments par jour en moyenne.

Reconnaître les signes d’alerte

Principale difficulté : les signes d’un accident médicamenteux sont très banals.


Il peut s’agir de :

  • fatigue excessive,
  • diminution de l’appétit,
  • perte de poids,
  • vertiges,
  • malaise,
  • troubles de l’équilibre,
  • chute,
  • pertes de mémoire,
  • troubles digestifs ou urinaires,
  • palpitations,
  • troubles de la vision...


A ne pas négliger et signaler au médecin traitant ou au pharmacien.

Gros plan sur le bilan de médication

C’est d’ailleurs en pharmacie que se déroulent les nouveaux bilans de médication, destinés aux personnes âgées de 65 ans ou plus atteinte d’une affection de longue durée ou de 75 ans ou plus qui consomment cinq médicaments ou plus (molécules différentes).


Il s’agit, si le patient le souhaite, d’un entretien avec le pharmacien sur ses traitements en cours. Avec l’autorisation de la personne concernée, le pharmacien pourra aussi consulter les proches et les aidants.

Il procédera ensuite à une analyse pharmacologique visant à déceler mauvais usage et/ou interactions dangereuses, qu’il transmettra au médecin traitant.

Lors d’un second rendez-vous avec le patient, le professionnel lui fera part de ses conclusions et de ses conseils.

Les années suivantes, le pharmacien pourra réaliser deux consultations de suivi par an.

Ce service sera facturé 60 euros la première année, 20 euros l’année suivante ou 30 en cas de nouveaux traitements. Des sommes entièrement prise en charge par l’Assurance maladie.

N’hésitez pas à en parler à votre pharmacien.

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