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Comprendre les fragilités

L'Has réévalue les mmédicaments anti-Alzheimer

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 07/03/2011

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La Haute autorité de santé (HAS) va revoir ses recommandations professionnelles pour les interventions médicamenteuses chez le malade Alzheimer, notamment dans le cadre du programme d'Alerte et de Maîtrise de la Iatrogénie (AMI) des neuroleptiques.
Explications dans le journal La Croix du 1er mars 2011.

Les quatre médicaments réévalués
Il s'agit de trois «anticholinestérasiques», indiqués aux stades légers et modérés de la maladie : l’Aricept (donépézil), du Reminyl (galantamine) et de l’Exelon (rivastigmine).
L’Ebixa (mémantine), est indiqué pour les stades sévères.
Selon La Croix qui cite une étude de l’assurance-maladie de 2008, les patients français sont deux fois plus traités que les malades allemands.
Seuls les gériatres et les neurologues ont le droit de commencer un traitement avec ces molécules qui, fin 2007, étaient délivrées à près de 300 000 personnes prises en charges à 100% par le régime général.

Réévaluation des médicaments accélérée
La dernière évaluation des traitements contre la maladie date de 2007
Voir la recommandation de bonne pratique "Diagnostic et prise en charge de la maladie d'Alzheimer et des maladies apparentées" (mars 2008)
Rencontres HAS 2007 psychotrope, sujet âgé, et maladie d'Alzheimer

Critiques
En 2007, la HAS avait estimé que le progrès thérapeutique apporté par les anti-Alzheimer était mineur. «Il est possible, grâce à ces médicaments, de réduire certains troubles cognitifs et comportementaux», notaient alors les experts, en reconnaissant que ces effets restaient «modestes».
Pourtant la HAS avait estimé que le service médical rendu (SMR) des produits était important, rappelle le journal La Croix.
«Il faut bien comprendre que le SMR dépend autant des performances du médicament que de la gravité de la maladie traitée et des alternatives thérapeutiques. Si nous avons donné un SMR important, c’est parce que ces produits, à l’efficacité certes faible, étaient la seule option thérapeutique disponible face à cette pathologie grave», explique le professeur Bouvenot (commission de transparence de l'HAS).

Modérations
«Affirmer que ces thérapeutiques ne servent à rien ou sont même dangereuses risque de créer chez les patients et leurs proches une inquiétude tout à fait injustifiée», estime le docteur Jean-Marie Vetel, gériatre à l’hôpital du Mans et membre de la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé (HAS), dans La Croix.
«Chez un peu moins de la moitié des malades, les médicaments permettent de ralentir la détérioration cognitive sans l’améliorer. Dans certains cas, cela peut retarder de six mois l’entrée dans la dépendanc
e», souligne de son côté Luc Buée, directeur au CHU de Lille d’une unité Inserm sur la maladie d’Alzheimer.
Très critique, la revue Prescrire estimait en 2008 que l’Aricept avait un effet «modeste et transitoire» (quelques mois) chez environ 10 % des patients.

Risques et avis en juin
La HAS va se prononcer en juin sur les effets indésirables, les interactions, les risques cardiovasculaires selon le docteur Bruno Toussaint, directeur de la rédaction, de Prescrire cité par la Croix.
Un avis contesté par le docteur Vetel : «Ces médicaments sont sûrs et globalement très bien tolérés».
Autre point délicat à trancher par l'HAS : le service médical rendu (SMR de ces médicaments. S'il est «insuffisant», la Haute Autorité recommandera leur déremboursement au ministre.

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