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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Guerre des générations ?

Auteur Rédaction

Temps de lecture 2 min

Date de publication 28/11/2011

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Comment ne pas réagir comme Sylvain Denis, Vice président du CNRPA (Comité national des retraités et personnes âgées) à l'éditorial du 24 novembre du Monde "Vieux, privilégiés, égoistes", précédé par une Tribune parue le 21 novembre et intitulée "Les jeunes doivent-ils payer la dépendance des personnes âgées ?"

Vous avez compris que la réponse était dans la question posée par Manuel Plisson, chercheur à l'université Paris Dauphine LEDA-LEGOS, chaires risques et chances de la transition démographique.
"Déséquilibre de répartition des richesses en faveur des seniors", "transfert des richesses des "jeunes" vers les "vieux", les propos sont "à charge", sans nuance.

La tribune ne fait pas mention des études récentes qui témoignent des écarts de revenus au sein de la catégorie sociale appelée "senior".
Le minimum vieillesse devenu "ASPA" (allocation de solidarité aux personnes âgées) reste en dessous du seuil de pauvreté. Les écarts de revenus chez les personnes "dites âgées" se creusent. Elles viennent à nouveau grossir les rangs des demandeurs d'aides des Centres communaux d'actions sociales (CCAS).

Sans tomber dans le misérabilisme et sans méconnaître la situation tendue de chaque génération (dont les jeunes), je m'interroge : "pourquoi stigmatiser ainsi une catégorie de citoyens ?"
Les plus âgés d'entre nous deviendraient-ils les boucs émissaires de nos difficultés ?
Dans la "Guerre des âges", Jérôme Pellissier interpellait nos consciences en nous rappelant que dans l'histoire, la stigmatisation d'un groupe social avait déjà viré au cauchemar.

Nous sommes tous inter-dépendants. Nos destins (jeunes et vieux) sont étroitement liés. Je ne cache pas que cette réalité du vivre ensemble à quatre voire cinq générations peut sembler difficile. Elle est inédite en tout cas. A nous de l'inventer.
La canicule de 2003 nous a montré que notre société ne s'était pas préparée au vieillissement de sa population.

Accompagner le vieillissement va en effet demander des choix, des arbitrages.
Vivre et donc vieillir, sereinement, accompagné dans de bonnes conditions si besoin est, s'organise, se finance.
Le "retour sur investissement " de ce devoir de solidarité est "rentable" (en terme d'emploi, de déploiement de services sur les territoires, d'accessibilité pour tous).
Organiser la prise en charge de ceux qui ont le plus beoins d'aides a aussi pour but de soulager leurs aidants, jeunes et moins jeunes.
Plutôt que de monter les générations les unes contre les autres, apprenons à vivre ensemble, dans une "société pour tous les âges".

Le chat de Geluck demandait à un jeune chaton pour une semaine bleue "Et toi qu'est-ce que tu aimerais devenir plus tard ?".
"Vieux..." lui répondait le jeune chat !

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