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Connaître vos droits

Ehpad et services de soins : professionnels et familles alertent sur leur déshérence

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 3 min

Date de publication 26/06/2023

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Alertes des associations de personnes âgées et leurs proches aidants, leurs familles

Les associations de personnes âgées, de familles, de proches aidants alertent sur la situation sur le terrain des services aux domiciles, des établissements d'accueils plus ou moins médicalisés pour personnes âgées. 20 ans après la terrible canicule de 2003 et ses presque 15 000 morts, 3 ans après la crise covid, un an après le scandale Orpea, tous estiment que notre pays n'est pas en mesure de prendre correctement en soin les plus âgés en situation de vulnérabilité.

Le collectif des proches aidants en Ehpad (CPAE) a manifesté devant le ministère de la Santé le 15 juin dernier (journée contre les maltraitances sur les personnes âgées) pour alerter sur ces établissements qui restent fermés aux familles.

Le collectif Ehpad familles 42 organisait ce 24 juin à Mably une après-midi sur le thème "alertes sur les maltraitances". Ils se sont demandés : comment les prévenir ? Quels dispositifs sont mis en place pour agir face à ces situations ? Au niveau gouvernemental, départemental et local ? Comment protéger les plus vulnérables à chaque bout de la vie ?

Ils ont fait appel à plusieurs acteurs du secteur médico-social, de la gendarmerie, de la justice en présence d'Alice Casagrande, conseillère en charge des maltraitances au ministère des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, chargée des états généraux des maltraitances.

La Fnapaef s'insurge justement contre ces états généraux et autres "communications gouvernementales sur le « bien vieillir »". Elle est choquée "devant l’absence de réaction au développement d’initiatives purement lucratives et souvent mensongères alors que dans le même temps, on laisse les Ehpad publics aller au déficit faute de financements et de glissements de charges indus, alourdissant sans cesse les tarifs hébergement qui doivent absorber toutes les charges de fonctionnement ?"

Les Conseils de la vie sociale (CVS), véritables instances participatives des établissements et services, se structurent pour défendre les droits des personnes.

Tous regrettent l'engagement clair pour une loi Autonomie structurante, structurée, financée.

Nous ne sommes plus en mesure de faire notre métier, résume le président de la Fnadepa (fédération nationale des associations de directeurs d’établissements et services pour personnes âgées)

20 ans après la terrible canicule de 2003 et ses presque 15 000 morts, 3 ans après la crise covid, un an après le scandale Orpea qui a déclenché une salve de contrôles des services de l'État... toutes les fédérations professionnels tirent la sonnette d'alarme.

Crise financière avec 65 % des adhérents en déficit selon une étude de la Fnadepa, crise des ressources humaines avec 8 établissements sur 10 où 4 postes manquent à l'appel, au point que "28 % sont contraints de fermer des lits ou de refuser des accompagnements à domicile, faute de personnel"... les fédérations des structures publiques, privées, associatives s'affolent à la veille d'un nouvel été possiblement caniculaire.

La Fédération avenir et qualité de vie des personnes âgées (Fnaqpa) fédère des structures associatives où la grande démission des directeurs guette, s'inquiète son directeur Didier Sapy. "Pour répondre à l’urgence, il faut permettre le recrutement massif de faisant fonction, et de personnels psychosociaux, d’animateurs, de psychologues… Mais pour cela, il faut décloisonner, briser les silos tarifaires.

Ensuite, il faut mettre en route la transformation du secteur qu’on appelle de nos vœux, la transformation domiciliaire de l’ensemble du secteur, Ehpad compris."

L'AD-PA alerte quant à elle depuis des années sur les saupoudrages de crédits dans le cadre des lois de financement de la sécurité sociale (LFSS), auxquels l’État et les Départements se soustraient dans l’année même par des jeux d’enveloppes bien connus. L'association des directeurs au service des personnes âgées dénonce "chaque année ces détournements de l’objet initial de financements publics".

Elle publie un plaidoyer : Cessons de maltraiter les vieux et ceux qui les accompagnent en 44 mesures et appelle "l’ensemble des citoyens et leurs représentants à se saisir de cette question essentielle à la cohésion du pays."

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Canat 92 ans

Tous les réac de ce pays s'opposent au désir de 90% des personnes très âgées de voir inscrit dans la législation le droit de mourir dans la dignité (euthanasie et suicide assisté). Ces hypocrites préconisent les soins palliatifs inaccessibles pour la plupart des intéressés