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Comprendre les fragilités

L’activité physique diminue de 25 % le risque de survenue de Parkinson chez les femmes

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 1 min

Date de publication 22/05/2023

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Les bienfaits de l’activité physique ne sont plus à prouver, tant sur l’équilibre que la santé cardiaque, les capacités respiratoires ou l’équilibre. Une nouvelle étude démontre même que bouger permet de prévenir la maladie de Parkinson plus de vingt ans avant le diagnostic… en tout cas chez les femmes.

Menée par une équipe Inserm/université Paris-Saclay/université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, l’étude s’est appuyée sur une cohorte de plus de 100 000 femmes suivies depuis 1990.

Les chercheurs ont étudié l’activité physique de ces femmes, enregistrée sur 29 ans, et la survenue de la maladie de Parkinson, dont près de 1200 d’entre elles étaient atteintes en 2018.

La longue durée du suivi est essentielle pour éliminer le biais de causalité inverse, expliquent les chercheurs. En effet, certains symptômes avant-coureurs de la maladie, qui précèdent le diagnostic, comme la constipation, les troubles du sommeil ou des troubles moteurs discrets, peuvent conduire les personnes à modifier leurs habitudes de vie, et notamment à réduire leur activité physique.

Ce qui peut expliquer que les malades soient moins actifs que les autres quand le diagnostic tombe. Pour cette étude, l’équipe de recherche a examiné le rapport au sport des participantes plus de 5, 10, 15 et 20 ans avant le diagnostic.

Et a pu montrer que plus les participantes avaient une activité physique importante, moins elles risquaient de développer la maladie de Parkinson. « Les femmes les plus actives présentaient ainsi un risque réduit d’environ 25 % de développer la maladie par rapport aux moins actives », détaillent les chercheurs.

Des résultats qui « appuient l’intérêt de la mise en place de programmes d’activité physique pour prévenir la maladie de Parkinson chez des personnes à risque et invitent à réaliser d’autres études afin de comprendre quel type d’activité et quel niveau d’intensité sont les plus bénéfiques », commente Berta Portugal, doctorante et première autrice de ces travaux.

Référence

Association of physical activity and Parkinson's disease in women: Long-term follow-up of the E3N cohort study ; Berta Portugal, Fanny Artaud, Isabelle Degaey, Emmanuel Roze, Agnes Fournier, Gianluca Severi, Marianne Canonico, Cécile Proust-Lima, Alexis Elbaz ; Neurology ; 17 mai 2023

https://n.neurology.org/conten...

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