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Connaître vos droits

Maltraitances : les vieux citoyens montent au créneau

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 12/06/2023

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Le 15 juin c'est la journée mondiale de sensibilisation à la maltraitance des personnes âgées.

L'actualité cette semaine montre à quel point le risque de maltraitance est élevé vers les citoyens âgés en situation de vulnérabilité.

L'état de notre système de santé se dégrade au point qu'aux urgences, les personnes fragiles qui passent une nuit sur un brancard meurent deux fois plus que les autres.

Après le scandale Orpea dans leurs Ehpad (établissements pour personnes âgées dépendantes), la DGCCRF (répression des fraudes) a contrôlé 256 résidences services senior (RSS) destinées aux personnes autonomes. 40 % n'étaient pas en conformité, voire trompaient leurs clients. Dans les résidences autonomie (à caractère social) les dérives existent aussi comme le montre la BD émouvante et crue d'Eric Salch, dessinateur de Charlie Hebdo.

Le risque de maltraitance s'aligne sur les risques climat comme l'anticipation des fortes chaleurs estivales qui mobilisent des mesures individuelles et collectives.

Des situations révoltantes que s'efforcent de prendre à bras le corps de plus en plus de citoyens âgés eux-mêmes.

Comme à la CFDT Retraités où les 38 000 militants tentent de se déployer partout sur les territoires dans les instances de défense des droits des citoyens âgés en situation de vulnérabilité.

Car "que veulent les vieux ?" Les préoccupations pour la santé et l'autonomie sont réelles mais pas premières : avoir accès aux droits, aux services publics quand ceux-ci se dématérialisent de plus en plus, pouvoir marcher sur des trottoirs sanctuarisés, pouvoir être dépanné simplement pour les pépins de la vie quotidienne, voilà ce que révèle la parole des habitants des Villes Amies des aînés.

On le voit, le piège de l'âgisme, de la discrimination liée à l'âge, enferme les plus âgés dans une image doloriste, jusqu'à invisibiliser "ces vieux que l'on se saurait voir".

Or les situations à risque de maltraitances existent comme le rappelle la plateforme téléphonique du 3977 ou les états généraux des maltraitances lancés par le gouvernement.

Ne pas les regarder, les prévenir, les traiter, c'est laisser les risques s'installer, perdurer... jusqu'à l'épuisement, jusqu'au drame, à la barbarie.

Ces situations à risque relèvent parfois d'individus isolés, mais surtout de défaut des soutiens, de savoirs, de connaissances, de techniques de prises en soin pas suffisamment enseignées, portées, financées...

Bref, ces maltraitances sont les conséquences de politiques publiques non structurées, coordonnées, évaluées, contrôlées et financées partout sur les territoires.

Les citoyens âgés, retraités le savent. Ils sont directement concernés, en première ligne, au risque de subir eux-mêmes ces maltraitances.

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