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Comprendre les fragilités

Vaccination chez le médecin généraliste, mode d'emploi

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 3 min

Date de publication 01/03/2021

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Qui peut en bénéficier ? Comment ? Quelles sont les autres solutions ouvertes aux Français de plus en plus motivés ?

Des Français de plus en plus motivés. Alors que les médecins généralistes peuvent désormais vacciner les personnes à risques âgées de 50 à 64 ans, de plus en plus de Français se prononcent en faveur de la vaccination contre le covid-19. Mais des soucis d’organisations continuent de freiner le déploiement de la campagne. Qui peut se faire vacciner aujourd’hui ? Comment s’y prendre ? Les réponses au 1er mars.

Perçu comme le moyen d’enfin sortir de la crise sanitaire et de lever les restrictions associées,le vaccin contre le covid-19 convainc désormais 61 % de Français, soit 19 points de plus qu’en décembre 2020.

Les seniors sont encore plus nombreux à souhaiter recevoir les injections. Selon un sondage mené par Bluelinea auprès de 455 personnes de plus de 75 ans, 67 % des interrogés se déclarent prêts à être vaccinés et seuls 17 % refusent catégoriquement.

Un constat qui se vérifie aussi sur le terrain. Jean-Paul Hamon, médecin généraliste à Clamart (92), a vacciné ses premiers patients au cabinet la semaine dernière.

Il fait en effet partie des 30 000 médecins qui se sont portés volontaires pour administrer le vaccin d’AstraZeneca aux personnes à risques âgées de 50 à 64 ans (patients atteints de maladies cardio-vasculaires, d'hypertension artérielle, de diabète, de pathologies respiratoires chroniques d'insuffisance rénale chronique dialysée, d'obésité et de cancer évolutif sous traitement).

Sur la vingtaine de personnes éligibles au sein de sa patientèle, aucune n’a refusé le vaccin. « Et je reçois également beaucoup de demande de la part de mes patients de plus de 65 ans », observe-t-il.

Le problème, c’est que les livraisons tardent. Notamment en raison d’un problème de stockage. Selon Le Parisien, 75 des 180 entrepôts utilisés ont connu des variations de température, ce qui a conduit Santé Publique France à placer les doses en quarantaine.

Qui peut se faire vacciner aujourd’hui ?

Au 1er mars, la vaccination est donc ouverte :

  • Aux résidents d’Ehpad, qui sont vaccinés sur place ;
  • Aux personnes de plus de 75 ans vivant à domicile, ou en résidence autonomie, résidence senior…, dans un centre de vaccination ;
  • Aux personnes âgées de 50 à 64 ans souffrant de comorbidités chez le médecin traitant ou le médecin du travail ;
  • Aux personnes atteintes d’une pathologie à haut risque* en centre de vaccination, quel que soit leur âge ;
  • A certains professionnels de santé, du médicosocial (aide à domicile notamment) et aux pompiers.

Comment procéder ?

Les personnes devant se rendre en centre de vaccination doivent tout d’abord prendre rendez-vous, soit en appelant aux numéros indiqués sur le site sante.fr, soit en appelant le 0800 009 110, soit via la plateforme Doctolib.

Une démarche pas toujours évidente pour les personnes peu à l’aise avec le numérique, qui peuvent toutefois faire appel à un service d’aide à domicile pour faciliter cette prise de rendez-vous, mais aussi pour se faire accompagner au centre de vaccination le jour J.

A noter : sur prescription médicale, le transport en ambulance ou en véhicule médicalisé sera remboursé aux personnes ayant du mal à se déplacer, qui n’auront pas besoin d’avancer les frais. Cette mesure concerne les trajets entre le domicile et le centre de vaccination le plus proche.

Pour les Français concernés par la vaccination chez le médecin généraliste, il suffit d'appeler son médecin traitant. S'il n'est pas volontaire lui-même, il devrait vous vous orienter vers un confrère ou une consœur.

Pour faciliter la vaccination, de plus en plus de territoire organisent par ailleurs des services de vaccination mobiles.

C’est le cas notamment dans le pays de Bray en Normandie, où une unité de vaccination itinérante se rend à la rencontre des habitats des petites communes du territoire, en Bretagne ou encore dans le Gers.

Des initiatives indispensables si la France veut tenir ses objectifs et arriver à vacciner d’ici l’été les 15 millions de personnes âgées et souffrant de pathologies chroniques.

* Liste des pathologies à haut risque
• Cancers et maladies hématologiques malignes en cours de traitement par chimiothérapie,
• Maladies rénales chroniques sévères, dont les patients dialysés,
• Poly-pathologies chroniques avec au moins deux insuffisances d’organes
• Personnes transplantées d’organes solides ou de cellules souches hématopoïétiques par allogreffe
• Certaines maladies rares et particulièrement à risque en cas d’infection
• Trisomie 21.
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