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Perte d’autonomie

Qu'est-ce que la perte d'autonomie ?

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A moins de vivre en autarcie, personne n’est « indépendant ». Les hommes ensemble se confrontent aux règles et aux lois définies par la société pour organiser leur vie commune. L’individu se construit en inter-relation avec autrui, ce que l’on nomme l’interdépendance. Ces élaborations et participations communes, ce droit d’accès à des services et à des biens, constituent la base sociale de nos interdépendances.

Cette communauté d’intérêts permet, en consacrant l’autonomie collective d’ouvrir le champ dans lequel l’autonomie individuelle pourra se déployer.

L’autonomie individuelle se définit comme étant la capacité des individus à gérer leur choix de vie, à déterminer eux-mêmes librement leurs propres règles, valeurs, projets dans le cadre des normes de la société.
Mais à un certain âge, la maladie ou les handicaps peuvent réduire la liberté d’agir et de penser, et donc venir entraver l’autonomie individuelle. Pour continuer à vivre, une personne confinée au lit et au fauteuil, ou une autre qui souffre de troubles cognitifs se retrouve en position d’être dépendante d’une autre personne pour l’accompagner ou pour effectuer les actes de la vie quotidienne qu’elle ne peut plus faire seule.

Elle n’en est pas moins « humaine » pour autant. Chaque personne demeure quel que soit son âge, son handicap, sa ou ses maladies, un être de relations. Il est vital pour notre bien à tous que l’être humain vieux et malade ne souffre plus de l’évitement du regard et de la parole des autres. Quel que soit son état, il dépend de nous qu’il ne sorte jamais du champ commun de l’ « Humanitude ». Il y restera d’autant mieux que l’environnement le permettra, que l’entourage (aidants, soignants) sera formé à faire vivre les liens d’humanitude, par les touchers, les regards, les paroles. Les travaux d’Yves Gineste, de Rosette Marescotti et de Jérôme Pellissier, soignants et auteurs du livre « Humanitude », montrent qu’il est toujours possible de communiquer, qu’il est toujours possible d’apporter du bien-être à de très vieilles personnes, même lorsque elles sont très gravement atteintes par des syndromes démentiels (maladies d’Alzheimer et apparentées).

L’autonomie, la dignité de la personne sont des données de fait jusqu’au dernier souffle. Encore faut-il ne pas les écraser par ignorance et être en position d’interroger cette vie, reconnaître cette autonomie, et la laisser s’exprimer !

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