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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Agisme : l’Organisation mondiale de la santé part en campagne

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 2 min

Date de publication 22/03/2021

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À l’échelle mondiale, une personne sur deux fait preuve d’âgisme à l’égard des personnes âgées

La crise du covid-19, les confinements et autres restrictions imposées à tous pour « une maladie qui ne cible que les vieux » ont rendu l’âgisme encore plus visible qu’il ne l’était auparavant, avec des prises de paroles publiques l’exprimant sans scrupule. Après un an de pandémie, l’Organisation mondiale de la santé publie son rapport mondial sur l’âgisme, assorti d’une campagne de communication visant à faire reculer les discriminations liées à l’âge.

À l’échelle mondiale, une personne sur deux fait preuve d’âgisme à l’égard des personnes âgées. Une donnée qui n’a rien d’anodin : l’âgisme engendre des effets néfastes, sur la santé, le bien-être et les droits humains des personnes concernées.

L’âge est l’une des premières choses que nous remarquons chez l’autre. On parle d’âgisme lorsque l’âge est utilisé pour catégoriser et diviser les personnes de telles façons qu’elles subissent des préjudices et des injustices, qu’elles sont désavantagées ; et ce phénomène réduit la solidarité entre les générations.

Rapport mondial sur l’âgisme, OMS – 2021

« Pour les personnes âgées, l’âgisme est associé à une espérance de vie plus courte, à des problèmes de santé physique et mentale, à un rétablissement plus lent à la suite d’un handicap et à un déclin cognitif. L’âgisme réduit la qualité de vie des personnes âgées, accroît leur isolement social et leur solitude (tous deux associés à de graves problèmes de santé), limite leur capacité à exprimer leur sexualité et peut accroître le risque de violence et d’abus à l’encontre des personnes âgées », précise l’OMS, qui ajoute que les plus âgés ne sont pas les seuls concernés par les discriminations liées à l’âge.

Sur le plan de la santé par exemple, les personnes âgées de 65 ans et plus sont généralement exclues des programmes concernant les infections sexuellement transmissibles (IST), ne bénéficient pas de prévention ou de dépistage ciblé et en conséquence, la prévalence de ces maladies explosent chez les plus âgés.

En Chine en 2016, 10 % des IST dépistées concernaient des personnes de 65 ans et plus.

Au Botswana, en deuxième position mondiale pour la prévalence du VIH, les taux de prévalence sont passés de 17,2% en 2004 à 27,8% en 2013 chez les hommes âgés, et de 16,3 à 21, % chez les femmes âgées.

Pour combattre ces discriminations, l’organisation proposer trois grandes types de mesures à prendre

  1. Investir dans des stratégies fondées sur des données probantes en vue de prévenir et de combattre l’âgisme.
  2. Améliorer les données et la recherche pour mieux comprendre l’âgisme et les moyens de réduire ses effets.
  3. Créer un mouvement visant à modifier le discours autour de l’âge et du vieillissement.

Des engagements politiques qui peuvent être portés par chacun d’entre nous.

Ainsi, pour sensibiliser ses proches, son entourage amical ou professionnel sur le sujet, l’OMS met à disposition un guide baptisé Lancer le dialogue sur l’âgisme (voir en fin d’article).

Il est aussi possible pour tout un chacun de relayer la campagne sur ses réseaux sociaux, avec le hashtag #AWorld4AllAges et grâce aux nombreuses ressources et images fournis dans le kit dédié, à télécharger en bas de cette page.

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