Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Vieillir en bonne santé

Dossier : mieux connaître l'incontinence

Temps de lecture 2 min

0 commentaires

Premier dossier de notre nouvelle rubrique consacrée à l'incontinence

Les fuites d’urine ou l’incontinence urinaire touchent au moins 2,6 millions de personnes de plus de 65 ans en France. Un phénomène qui n’est pas dangereux pour la santé, mais qui retentit lourdement sur la qualité de vie des personnes concernées. Pour traiter un problème, il faut avant tout le nommer. Dans ce premier volet de notre nouvelle rubrique consacrée à l’incontinence, retrouvez des informations détaillées sur ses différentes formes.

Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?

L’incontinence urinaire est la perte involontaire des urines par l'urètre. Involontaire, mais également incontrôlable : ces fuites d’urines surviennent en dehors de la miction.

Le fonctionnement de la miction

L’élimination des urines (la miction) est une fonction indispensable de notre corps, puisqu’elle permet d’éliminer les déchets de notre organisme. Un adulte qui ne souffre pas de troubles urinaires élimine moins de six fois par jour, et une fois au maximum la nuit.

Une miction normale est indolore, facile, volontaire et complète. Elle dure moins d’une minute.

La miction fait appel à des organes spécifiques – vessie, périnée, sphincter -, mais aussi à notre système nerveux central.

Le périnée et le sphincter de l’urètre se contractent pour empêcher les fuites, tandis que le cerveau donne l’ordre aux organes locaux de se fermer ou au contraire de se relâcher : c’est lui qui contrôle la miction.

Âge et continence

Le vieillissement entraîne une perte d’élasticité de la vessie : elle contient moins et se vide moins bien. Par ailleurs, le muscle de la vessie est moins bien innervé, il se contracte de façon anarchique ce qui engendre plus d’ « envies pressantes ».

Autre conséquence de la dénervation de la vessie, les récepteurs qui contrôlent le remplissage sont moins nombreux ; ils fonctionnent moins bien : le besoin d’uriner est ressenti plus tard, voire trop tard.

Les sphincters perdent quant à eux en tonicité, il devient plus difficile de se retenir.

Enfin, la sécrétion de l’hormone antidiurétique, qui permet de moins uriner la nuit, est perturbée, les besoins nocturnes sont donc plus fréquents.

A noter : à ces défaillances s’ajoute le vieillissement rénal. Les reins concentrent moins bien les urines, ce qui conduit à une multiplication des mictions.

Les différentes sortes d’incontinence

Il en existe quatre types.

  • L’incontinence d’effort : la perte d’urine survient quand la personne fait un effort musculaire, quelle que soit sa nature – toux, rire, marche, levée d’un objet lourd…
  • L’incontinence par impériosité (ou urgenturie) est liée à l’hyperactivité de la vessie. La fuite arrive suite à une envie pressante (impérieuse), que l’on soit en activité ou au repos.
  • L’incontinence mixte associe ces deux types d’incontinence. Ce serait le cas d’une incontinence sur deux.
  • L’incontinence par regorgement enfin correspond à un « débordement » de la vessie, en raison d’un dysfonctionnement de l’appareil sphinctérien.

Hommes et femmes face à l’incontinence

Il semble que les hommes aient moins tendance à souffrir d’incontinence, mais le pendant masculin de ce trouble reste mal connu et peu étudié.

Les données publiées indiquent cependant que sont concernées :
- 1 femme sur 3 entre 70 et 75 ans
- 43 à 72 % de celles vivant en institution

Quant aux hommes, moins de 10 % des seniors de 65 ans seraient touchés, et plus de 28 % des plus de 90 ans, une proportion qui reste plus faible que chez les femmes.

Sources : Association française d’urologie, Ameli santé

Partager cet article

Sur le même sujet