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Bien vieillir (prendre soin de soi)

De fond en comble : à Thonon-les-Bains, un tiers-lieu où prévention rime avec récréation

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 2 min

Date de publication 18/10/2021

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La prévention « à l’insu de son plein gré »

Pour s’entraîner comme Bruce Lee, cuisiner comme Jean-Pierre Coffe ou participer à un escape game sur l’aménagement du domicile, direction De fond en comble, à Thonon-les-Bains. Ce tiers-lieu ouvert en juillet dernier s’est donné pour ambition de « rendre l’avancée en âge optimiste et positive ». Explications de son créateur Gaël Guilloux.

Cuisine, jardinage, jeux de société, médiation, marche afghane ou taïso… le programme d’activités vous fait envie ? C’est normal, explique Gaël Guilloux, l’endroit a avant tout pour but de proposer des activités sympas, divertissante, en plein centre-ville.

« La prévention se fait « à l’insu de son plein gré » », sourit le fondateur. « Le lieu s’adresse en première intention aux personnes de 55 ans et plus pour qui la prévention n’est pas forcément d’actualité et qui ne se sentent pas concernés, mais il est ouvert à tous. »

« Dynamique du corps et de l’esprit »

Aussi, chacune des propositions répond à des objectifs bien précis. Le « Moment Jean-Pierre Coffe » par exemple, une sortie collective au marché autour des produits locaux et de saison suivie d’une session en cuisine avec la cheffe Marie-Christine Mocellin, permet de faire découvrir aux participants le rôle et les différentes sortes de protéines, indispensables pour bien vieillir. Mais aussi de cuisiner en utilisant des ustensiles ergonomiques dans une cuisine adaptée. Et, bien sûr, de passer un moment convivial, de créer des liens sociaux.

Car De fond en comble est aussi un lieu de rencontre et d’échanges, puisqu’il est ouvert à tous. « C’est aussi un living lab », poursuit Gaël Guilloux « où les participants peuvent tester des produits et des services dans le cadre des ateliers, donc dans des usages du quotidien comme la cuisine ou le jardinage ».

Certains ateliers sont payants, d’autres non, et des négociations sont en cours avec la caisse de retraite régionale (Carsat) pour offrir des réductions sur le tarif des ateliers aux adhérents.

Démarche participative

Des adhérents qui sont parties prenantes de l’association, participent au conseil d’orientation aux côtés de représentants du quartier et peuvent soumettre des idées d’activités.

Mais attention, il ne s’agit pas de proposer des ateliers qui existent déjà ailleurs : le lieu se veut complémentaire. « Nous ne proposerons par exemple pas d’ateliers mémoire par exemple, mais d’autres activités, autour du jardinage, des rythmes et des saisons permettent de travailler le sujet. »

Depuis son ouverture, le tiers-lieu, qui emploie trois personnes, a déjà séduit une trentaine d’habitants. Certaines activités sont aussi organisées à l’extérieur, dans une démarche d’« aller vers », essentielle dans une région montagneuse où les trajets sont parfois difficiles.

Vous avez dit tiers-lieu ?

Au sein de ses 140 m2, De fond en comble accueille donc une salle à manger, une salle de jeu, une salle pour les ateliers, une cuisine, un bureau/espace de coworking… un lieu hybride, un espace où les personnes se rencontrent, échangent, partagent du temps et des savoirs, en bref, un tiers-lieu, qui n’est ni la maison ni le travail.

Ce concept définit par le sociologue américain Ray Oldenburg en 1989 s’est développé un peu partout dans le monde. Selon France tiers-lieux, la France compte aujourd’hui 2500, tous différents, mais qui ont tous en commun de réunir un collectif citoyen engagé, ouvert et favorisant la coopération.

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