Aller sur la navigation Aller au contenu principal Aller sur la recherche

Comprendre les fragilités

Inclusivité : quand Barbie veut faire changer les regards

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 1 min

Date de publication 07/08/2023

0 commentaires

Longtemps critiquée pour ses proportions inhumaines et les stéréotypes qu’elle véhicule, Barbie et les messages que la célèbre poupée porte sont moins simplistes qu’il n’y paraît. Et ce à l’écran comme dans les rayons des magasins de jouets.

Ca ne vous a pas échappé : depuis sa sortie en salle le 19 juillet, le film Barbie, de Greta Gerwig, fait un carton.

Le 2 août, le long-métrage avait généré près de trois millions d'euros d'entrées en France, et plus d’un milliard de dollars à l’échelle mondiale.

Pour ceux qui ne l’auraient pas vu, le film suit les aventures de Barbie confrontée en proie à des questionnements existentiels – « Il vous arrive parfois de penser à la mort ? », demande-t-elle aux autres Barbie -, et qui va chercher des réponses dans le monde réel.

You’re so beautiful ! — I know it

Un monde où ce ne sont pas les femmes qui dominent mais bien les hommes, où personne ne marche sur la pointe des pieds… et où l’on vieillit.

Et toute la force du film réside dans le choix que Barbie fait à la fin du film : adopter la condition humaine plutôt que de rester un être de plastique, imperméable à toute émotion.

Politique, féministe, le film s’attache aussi à représenter des femmes aux physiques très différents, des cheveux à la couleur de peau en passant par la morphologie. La question du handicap semble cependant avoir été un peu oubliée. Si une Barbie en fauteuil roulant et une Barbie dotée d’une prothèse de bras apparaissent bien à l’écran, elles n’ont pas pour autant droit à la moindre ligne de dialogue. Dommage.

Mais Mattel se rattrape au rayon jouet : après avoir commercialisé en 1998 une poupée en fauteuil roulant (qui n’était cependant pas Barbie mais son amie Becky) puis l’avoir retirée du marché (le fauteuil ne passait pas les portes de la maison de Barbie, d’après la petite histoire), la marque a mis sur le marché ces dernières années des poupées porteuses de handicap.

Ont ainsi été commercialisées à nouveau en 2019 différentes Barbie en fauteuil roulant, puis en 2022 une Barbie dotée de prothèses auditives derrière l’oreille, une poupée Ken atteinte de vitiligo et une Barbie avec une prothèse de jambe. En avril 2023, Mattel dévoilait une Barbie porteuse de trisomie 21.

A quand Barbie vieille ?

Partager cet article