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Comprendre les fragilités

Parkinson : le diagnostic n’est pas incompatible avec la conduite

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 2 min

Date de publication 02/05/2023

4 commentaires

L’arrêté du 28 mars 2022, qui fixe un nouveau cadre autorisant ou non les personnes souffrant de certaines pathologies, dont Alzheimer, à conduire, concerne aussi les malades de Parkinson. Inquiète de cette situation depuis un an, l’association France Parkinson a enfin réussi à échanger avec la délégation à la sécurité routière et obtenu des éclaircissements.

D’après le nouveau cadre règlementaire, la maladie de Parkinson est incompatible avec la conduite « jusqu’à un avis médical spécialisé et bilan, si besoin, par une équipe pluriprofessionnelle comprenant au moins un médecin spécialisé et un ergothérapeute ».

Si l’autorisation de conduire était ensuite accordée, elle pouvait n’être que temporaire.

Pour Amandine Lagarde, déléguée générale de l’association, le texte de 2022 était un non-sens. « Cette décision est injuste, discriminatoire et ne repose sur rien », confiait-elle le mois dernier.

Pour elle, les traitements dopaminergiques suppriment tout risque en début de maladie, et la plupart des malades décident d’arrêter de conduire d’eux-mêmes, quand ils ne s’en sentaient plus capables.

Au-delà du fait que l’arrêté avait été rédigé sans concertation avec les associations ou les médecins, France Parkinson protestait contre les contraintes supplémentaires qu’il infligeait aux malades, l’absence de toute solution de substitution, mais aussi le caractère infantilisant du texte.

L’association avait déposé un recours dès le mois de juin. Elle a récemment pu échanger avec la délégation à la sécurité routière.

Par courrier, la déléguée interministérielle à la sécurité routière Florence Guillaume a précisé que ce sont les symptômes, et non la maladie elle-même, qui sont susceptibles d’être incompatibles avec la conduite.

En conséquence, explique Jean-Louis Dufloux, président de France Parkinson, la sollicitation d'un avis de compatibilité/incompatibilité à la conduite par un médecin agréé de la préfecture ne peut être requis qu'à la demande du malade.

Il n’est donc pas obligatoire lors de l’annonce du diagnostic. Il peut cependant être demandé par le médecin traitant ou le neurologue en fonction de l’évolution des symptômes.

« Nous nous réjouissons bien entendu de cet éclaircissement tant attendu par les personnes concernées. Nous regrettons toutefois la forme de la réponse qui pourrait laisser croire que les associations et sociétés savantes, accompagnées dans leur recours auprès du Conseil d'État par un cabinet d'avocat spécialiste de ce type de démarche, n'ont pas correctement interprété le texte alors que de toute évidence cet arrêté, par son imprécision, est à l'origine de la confusion créée. Cette confusion allant jusqu'à toucher les médecins agréés de préfectures qui avaient de ce texte la même lecture que la nôtre », commente Jean-Louis Dufloux.

Pour éviter que la confusion ne perdure, l’association a décidé de maintenir son recours pour obtenir a minima la réécriture de l’arrêté.

Elle a aussi adressé des questions supplémentaires à la déléguée interministérielle pour plus de précisions, et se dit attentive « à l'opposabilité de cette interprétation [aux] assureurs, à la possibilité de disposer d'un recours dans le cas d'une décision d'incompatibilité définitive (solutions thérapeutiques novatrices par exemple), ainsi qu'au sort de ceux qui avaient entamé la procédure de consultation alors que la nouvelle clé de lecture de l'arrêté ne le nécessite plus ».

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marat

Bonjour, l’examen médical pour la conduite est-il obligatoire lorsqu’on souffre de Parkinson ? merci 🙏🏻

Raphaëlle Murignieux

Bonjour, le recours de l'association France Parkinson a été rejeté. Aujourd'hui, la conduite nécessite donc un avis médical spécialisé, selon le décret.

AUDUREAU DANIEL

BONJOURS JE VAIS PASSER MON EXAMEN DE CONDUITE 🚘 CE JOUR JE SUIS UN PEU INQUIET J'AI LA MALADIE DE PARKINSON. DEPUIS 7 ANS AVEC MON MEDECIN TRAITANT ET LA NEUROLOGUE NOUS AVONS MIS UN PROTOCOLE DE PRISE DE MEDICAMENTS, D'ACTIVITÉS ET DE SORTIE ET TOUT SE PASSE BIEN. POURQUOI DANS CE PAYS ONT DECIDE TOUS SANS NOUS ? JE COMMENCE A EN AVOIR RAS LE BOL DE TOUS SES PERSONNES QUI VEULENT ORGANISER NOTRE VIE TOUS SES POLITIQUES QUI A UN MOMENT VEULENT ÊTRE SUR LE DEVANT DE LA SCENE. QU ILS RETOURNENT LIRE CE QU4EST UNE DÉMOCRATIE; MARRE DE TOUS CES DONNEURS DE LEÇONS QUI N'ONT QUE LEURS DISCOURT AUCUNE EXPERIENCE. C'EST UN CONCOURS A QUI VA TAPER LE PLUS FORT SUR LES SENIORS. SEULEMENT IL Y A UN PROBLÈME, ILS SERONT A LEUR TOUR VIEUX ET DIRIGES PAR LES PLUS JEUNES. J'AI TOUT A FAIT CONFIANCE DANS LE TRAVAIL QUE FAIT FRANCE PARKINSON. CE PROBLÈME PEUT ET DOIT SE TRAITER AVEC SON MÉDECIN TRAITANT. ON NOUS PREND POUR DES DEMEURÉS MAIS JE NE SUIS PAS SÛR QUE CE SOIT NOUS. POUR MOI CE N'EST PAS UNE COLÈRE MAIS DU BON SENS. J'AI 43 ANS DE PERMIS AUCUN ACCIDENT AUCUN PROCÈS ET TOUS MES POINTS.

LV

Bonjour
J'ai été diagnostiqué parkinson il y a 3 ans. J'en ai 73. Je suis un traitement levopora adapté. Je suis toujours à 12 points sur mon permis et à 50% sans aucun malus auto depuis 7 ou 8 ans.
Ma conduite est toujours prudente et mes réflexes sont bons. Je me sens donc parfaitement serein au volant.
Je m élève de facto contre toute atteinte à mon droit de conduire et trouve trop facile les politiques de dénigrements systématiques à l'encontre des conducteurs du 3eme âge. Les statistiques me donnent raison. Ce sont les jeunes conducteurs qui causent le plus d'accidents principalement à cause d'une politique d'apprentissage totalement inadaptée aux réalités sécuritaires conduisant à acheter le permis plutôt qu'à le passer et adopter des comportements dangereux comme étant la normale quotidienne.
En conclusion, je désire juste qu'on foute la paix aux conducteurs Seniors que lon se fie à leur expérience et sagesse et que les pouvoirs publics s'inquiètent davantage des vraies réalités