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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Pour une aide active à vivre, vieillir avant de mourir

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 20/02/2023

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Les débats de la convention citoyenne sur la fin de vie (Cese) viennent d'aboutir à un vote de position pour une aide active à mourir pour 75 % des 185 participants. La dernière phase d'harmonisation et restitution des travaux au gouvernement s'achèvera le 19 mars.

J'ai récemment participé à une tribune du conseil scientifique de l'AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées) au titre délibérément en contre-pied : pour une aide active à bien vieillir, publiée dans le journal Le Monde.

Question de vivre et vieillir (bien) avant de mourir : vivre bien dans des structures d'accueil où les droits sont respectés pour la gestion du linge par exemple, si intime, si important pour chaque qualité de vie.

Vivre et vieillir (bien) avant de mourir, même criminel, même condamné à de la prison.

Vivre (bien) avant de mourir dans des lieux, des services de soins palliatifs notamment, qui ont été choisis comme lieux d'inspiration, de tournage, dans plusieurs séries et un livre policier cette semaine. Ces œuvres bousculent nos tabous, nos peurs, les clichés sur ces lieux. Les artistes interrogent, mettent en scène, donnent à voir... comme Over Dance au Palais de Chaillot qui convoque les corps vieillissant sur scène. À domicile, en résidence, en Ehpad : découvrez ces ressources artistiques inspirantes que vous pouvez solliciter, jusqu'au bout.

Pour une aide active à vivre, vieillir, avant de mourir... entouré de proches aidants, reconnus, soutenus par des réunions entre anciens aidants (c'est nouveau). Des proches aidants soutenus sur l’articulation de leurs temps de vie (professionnelle, personnelle) : nous vous invitons à participer au plaidoyer 2023 du Collectif je t'aide auquel Agevillage est associé.

Une aide active à vivre, vieillir avant de mourir se décline par des réflexions, des prises de décisions personnelles, mais aussi collectives, fraternelles et donc politiques.

Comment qualifier le choix d'une convention citoyenne "fin de vie" pour (ou contre) une aide active à mourir sans considérer les aides actives à vivre, vieillir (bien) ? Pourquoi ce choix d'une révision de la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, sans loi grand âge (mainte fois promise), structurante, financée, réclamée à cor et à cri par toutes les parties prenantes de l'aide à l'autonomie ? Est-ce qu'une aide active à mourir soulagera ces impensés, ces manques, ces épuisements constatés partout sur les territoires ?

Trop facile de laisser le poids sur les épaules des seuls individus qui vivent de plus en plus difficilement les crises qui se succèdent.

Franchement, qui voudrait mourir seul, abandonné, perclus de douleur de surcroît ?

Pour continuer d'y réfléchir, donner à voir ça se passe déjà aujourd'hui dans certains services, comment on pourrait s'organiser pour aider à mourir le mieux possible : le documentaire Enquête au cœur de la fin de vie est en tournée dans toute la France.

Pour une aide active, individuelle et collective, à vivre, vieillir debout, jusqu'au bout, avant de mourir.

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