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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Bonnes résolutions : en 2024, je surveille ma consommation d’alcool

Auteur Raphaëlle Murignieux

Temps de lecture 3 min

Date de publication 15/01/2024

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Plébiscité par les médecins, facilité par différents outils, le Dry January a le vent en poupe. Mais quel est l’intérêt de ce « mois sec », de relever ce défi qui consiste à ne pas boire d’alcool durant le mois de janvier ?

Lancé en France 2020, le Dry January, appelé aussi Janvier sobre ou Défi de janvier en français, suscite de plus en plus d’engouement. Selon un sondage de 2023, un tiers des Français envisageaient d’y participer, soit 17 millions de personnes.

Mais au-delà du mois de janvier, de plus en plus de personnes remettent en question leur consommation d’alcool, à tel point qu’entre avril 2022 et avril 2023, les ventes de boissons alcoolisées (hors vin) ont diminué de 2,5 %, tandis que celles de boissons sans alcool augmentaient de 5,5 %.

Si l’inflation y est sans doute pour quelque chose, ce sont surtout les questions de santé qui motivent à réduire sa consommation, ou à participer au Dry January.

La consommation d’alcool est en effet à l’origine de 49 000 décès par an, indique le ministère de la Santé.

Au-delà de 2 verres par jour pour les femmes et 3 verres par jour pour les hommes, il constitue un facteur de risque majeur pour certains cancers (bouche, gorge, œsophage, colon-rectum, sein), certaines maladies chroniques comme la cirrhose, les troubles cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, les maladies du système nerveux… sans oublier les risques de troubles psychiques et de démence précoce.

Age et alcool, un cocktail à risques

Et ses conséquences s’amplifient avec l’âge, notamment ses effets cardiotoxiques et cognitifs. L’alcool augmente également le risque de chute, et peut causer des interactions néfastes avec les traitements médicamenteux.

Par ailleurs, avec l’âge, les cellules du foie se renouvellent moins rapidement : à 25 ans, 90 % des cellules du foie ont moins de deux ans, mais seulement 75 % à 75 ans, montre la recherche.

Reste que les bénéfices d’un arrêt, temporaire ou non, de l’alcool sont avérés. Les participants au Dry January constatent en quelques jours un meilleur sommeil, une peau plus belle, de meilleures capacités de concentration, plus d’énergie.

Tenir le défi, c’est aussi reprendre le contrôle, une vraie source d’estime de soi.

Des outils pour relever le défi

Mais ce n’est pas toujours facile. Aussi, plusieurs outils sont disponibles pour accompagner les participants :

Et en cas de dépendance à l’alcool ?

Pour une personne alcoolo-dépendante, la prudence est de mise : l’arrêt soudain de la consommation peut en effet être dangereux. Si elle souhaite arrêter, elle doit en parler avec son médecin, ou s’adresser à une structure spécialisée en alcoologie et en addictologie.

Attention, cette démarche doit impérativement venir d’elle. « Aider un proche induit une place particulière. C’est à la fois être à ses côtés pour lui proposer un soutien, mais cela implique également d’être conscient qu’il reste le seul à pouvoir réellement agir », rappelle Alcool info service, qui propose de nombreuses ressources sur le sujet.

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