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Comprendre les fragilités

Familles, habitants s’emparent de la qualité du prendre soin

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 14/11/2022

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Quel plaisir de voir ces associations de personnes âgées, de familles, de proches aidants monter sur scène ce 8 novembre à Paris dans le cadre de notre colloque annuel Agevillage/Humanitude sur les approches non médicamenteuses pour remettre les Labels Humanitude 2022.

Quel plaisir d'entendre leurs émotions, leurs remerciements, leurs félicitations à ces équipes qui ont souhaité atteindre ce 1er label de bientraitance. Ces associations d'habitants, de proches aidants saluent ces équipes qui ont mis plusieurs années à respect les 500 critères du Label Humanitude, attestant de la qualité du prendre soin : sans soins de force et sans abandon de soin, dans le respect de la singularité (de l'intimité, du domicile, des rythmes de vie), debout jusqu'au bout (20 minutes de verticalité par 24 heures pour éviter la grabatisation), ouverts sur l'extérieur, dans des lieux de vie-lieux d'envies.

Quel plaisir de voir ces associations en colère devant le peu d'Ehpad, de structure de handicap, de services aux domiciles labellisés aujourd'hui. Dans le portrait que je dresse des 10 premiers labellisés*, je montre qu'ils sont de statut public, associatif et que leurs tarifs sont dans la moyenne basse des prix pratiqués aujourd'hui.
Ils vivent les mêmes contraintes que les autres, mais souhaitent défendre leur label au point de le renouveler.

A quand un déploiement de ce type de label rassurant demandent les associations de personnes âgées et leurs familles ?
De son côté, le gouvernement va confier une mission parlementaire à la socialiste Christine Pirès-Beaune pour alléger la facture en Ehpad, mais pour quelle qualité de prise en soin ?

Des militants comme Catherine Ollivet, fondatrice de France Alzheimer 93
, pointent les régressions que des phénomènes comme la crise sanitaire peuvent faire subir aux personnes en situation de vulnérabilité comme aux proches aidants et aux professionnels en première ligne.

Et si on s'emparait des enjeux de la fin de vie qui réclament de la mesure, de l'ajustement, de la collégialité comme le montre cette décision du Conseil constitutionnel de donner raison à des médecins n'ayant pas suivi des directives anticipées ?

Et si on déployait vraiment les politiques de prévention en ce mois de novembre centré sur la lutte contre la dénutrition, le diabète, la DMLA, les neuroleptiques ?

Et si l'on se saisissait de "l'aventure de vieillir" en suivant les recommandations de Marie de Hennezel ? On peut aussi devenir adepte du yoga comme la centenaire Charlotte Choplin qui continue de donner des cours !

Qu'avons-nous à perdre à nous projeter dans un vieillir debout, malgré tout, partout, jusqu'au bout ?

C'est un investissement rentable au regard des coûts de la non-qualité qui vont s'accélérer avec le vieillissement de la population.

C'est un projet positif à la fois individuel mais aussi collectif pour des territoires labellisés "Amis des aînés", des établissements et services de confiance, avec une loi Grand Age/Autonomie structurante, financée, urgente et rentable. Pour se mobiliser davantage rendez-vous les 21 et 22 novembre au Défi Autonomie à Saint-Etienne, le 24 novembre à 11h pour le webinaire du Collectif je t'aide.

"C'est possible" rappelait Catherine Ollivet.

Quel plaisir de voir les personnes concernées, les familles, les proches aidants, les professionnels s'emparer de la qualité du prendre soin pour un grand âge debout jusqu'au bout !

*Vieillir debout, ils relèvent le défi : le Label Humanitude chez Chronique sociale.

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