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Bien vieillir (prendre soin de soi)

Homo et âgé : ne pas retourner au placard

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 17/05/2021

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Le 17 mai est la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie, la lesbophobie et la biphobie.

L'occasion de revenir sur le tabou de l'amour, de la sexualité : "A quel âge n’a-t-on plus le droit d’aimer ?"


Quelle violence pour les personnes "sorties du placard", ayant fait leur "coming out", de sentir qu'il vaut mieux y retourner plutôt que d'affronter les impensés sur leur sexualité au grand âge, à leur entrée en maison de retraite par exemple : "C'est qui cet homme/cette femme sur la photo ?"

A Montréal, Berlin, Stockholm ou New York, des maisons de retraite s’adressent à un public homosexuel, bisexuel et transgenre. Stéphane Sauvé, directeur d'Ehpad (établissement pour personnes âgées dépendantes) et homosexuel lui-même, a constaté sur le terrain les difficultés des habitants qui avancent en âge de vivre leur sexualité. Il a fondé l’association Rainbold Society et lancé un projet de Maison de la diversité pour seniors LGBT autonomes baptisé les audacieux/audacieuses. Elle fait écho à la Maison des Babayagas de Thérèse Clerc, une des héroïnes du magnifique documentaire : Les invisibles.

Quand on parle encore de mesures de protection dans ces Ehpad, quand les protocoles même assouplis tardent à se déployer, pas étonnant que ces réalités soient si difficiles à vivre pour les habitants concernés.

La consultation citoyenne Make.org le montre pourtant clairement : les Français plaident pour des Ehpad plus ouverts.

Ils veulent que la stratégie “Agir pour les aidants” se déploie face à la crise avec des solutions concrètes pour prévenir les risques d’épuisement.

Quelle que soit leur sexualité, on voit les citoyens se mobiliser sur les effets de l'avancée en âge : ainsi plus de 10 000 personnes demandent-elles sur Change.org la baisse de la TVA à 5,5 % sur les protections contre l’incontinence. Et à quelques semaines d'une prochaine élection, voici le mode d'emploi pour demander sa carte d’identité même quand on est sous tutelle.

On le voit : c'est un enjeu individuel et collectif d'aider à vieillir debout, malgré tout, jusqu'au bout. La ministre chargée des personnes âgées annonce au Sénat qu'une loi grand âge sera présentée avant l'été.

Une loi, des moyens, un cadre, des protections... Pour ne pas retourner au placard.

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