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Connaître vos droits

Je suis vieille, je suis vieille, je suis vieille

Auteur Annie De Vivie

Temps de lecture 2 min

Date de publication 11/09/2023

1 commentaires

Je suis vieille, je suis vieille, je suis vieille.

J'ai 56 ans et au regard de l'espérance de vie, je suis passée dans la deuxième partie de ma vie.

La plus vieille.

Certes, je ne suis pas aussi vieille que ces octogénaires, nonagénaires, centenaires qui se lancent dans des projets et pour qui les plus jeunes se demandent s'ils en ont le droit !

Parce que l'âgisme est ancré en chacun de nous, il nous faut le nommer, le débusquer pour en prendre conscience et changer notre rapport à l'âge, à notre vieillesse et aussi à la mort, notre mort. Merci la Fondation Casip Cojasor d'avoir consacré une journée au sénat sur cette discrimination délétère.

Comment changer notre rapport à l'âge ?

En intégrant les messages de prévention présentés sur scène, dans des spectacles originaux comme Vieillir c'est vivre en Aquitaine. Au lendemain de la journée mondiale de la prévention du suicide le 10 septembre, découvrez aussi les pistes de réponses face au risque qui touche notamment les plus de 75 ans sur les 9 000 morts par an.

Changer notre rapport à l'âge passe aussi par l'implication des plus vieux citoyens dans les politiques qui les concernent. A Paris, par exemple, le Comité d'usagers seniors attend les candidatures jusqu'au 15 septembre.

Aux citoyens de défendre l'accès aux soins, aux services médico-sociaux partout sur les territoires, d'autant que selon la commune on l’on vit, il est plus ou moins difficile d’accéder à une place en établissement ou à un service d’aide ou de soins à domicile, selon une étude de la Drees et de l'Institut des politiques publiques.

Les plus âgés font partie des plus à risque d'être atteint de l'épidémie silencieuse de solitude, magnifiquement mis en lumière dans la BD documentaire Seek you de Kristen Radtke aux éditions Helvetiq.

Ne pas se noyer, ne pas sombrer et se dire que oui "je suis vieille". Merci aux artistes qui prennent ces sujets tabous à bras le corps, qui inventent, bousculent comme l'incroyable Brigitte Fontaine qui sait lancer "Je suis vieille et je vous..."

Et vous, pour quoi, pour quel projet vous sentez-vous trop vieux ou trop jeune ?

Et vous, comment luttez-vous contre votre âgisme ?

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Renée CASTERET

Madame, suite à votre édito :
Ce n'est pas l'énergie qui nous manque mais vous n'imaginez pas la pression, il faut se trouver dans la situation.
Moi, je me demande comment je résiste. Cet âgisme détestable et me semble-t-il contre-nature vient de toutes parts, même des proches qui sont les plus bienveillants, du milieu médical, des aidants rétribués, etc.
J'ai l'impression que nous représentons à leurs yeux une menace car nous n'étions pas prévus si nombreux.
Nous sommes là j'espère à une époque charnière et merci de saisir le sujet... seulement tout-le-monde ne lis pas agevillage.
J'aurai 93 ans en décembre et croyez que ça fait mal. Bien cordialement